Encourager des mobilités innovantes respectueuses de l’environnement tout en les ouvrant au plus grand nombre. Ce pari, la région Occitanie l’a engagé sur plusieurs fronts comme l’a affirmé, ce lundi, Carole Delga, sa présidente au siège de Safra, « une entreprise symbolique des transports et de la mobilité d’avenir. »
Bus à hydrogène dont Safra est le numéro 1 français, bientôt autocars à hydrogène, rénovation de rames du Ter Lio, Safra est bien au cœur de ces mobilités.
L’entreprise tarnaise a, par exemple, décroché le marché de rénovation de 19 rames Ter. « Nous avons tout refait du plancher au plafond. Il n’y aura plus de première classe, le nombre de places augmente de 20 %, les voyageurs pourront charger leur ordinateur portable ou leur smartphone, ils voyageront dans de meilleures conditions de conforts dans des rames repeintes à neuf… » énumère Vincent Lemaire, le président de Safra, satisfait de voir son entreprise renouer avec son cœur de métier de la rénovation mais sur le segment inédit du ferroviaire. L’enjeu est important pour son entreprise : si ses équipes ont eu six semaines pour traiter la première rame, elles n’auront que trois semaines pour rénover les autres rames.
Des rames dans lesquelles prendront place les jeunes Occitans âgés de 18 à 26 ans. Ils vont bénéficier à partir d’avril pour 2000 d’entre eux puis de septembre pour tous, de la gratuité des TER (lire ci-dessous).« Des rames de qualité, des horaires adaptés, de la ponctualité et des tarifs attractifs » résume Carole Delga.
Dans une région grande comme un pays, le train est l’une des clés majeures de la mobilité. Et ça marche. L’été dernier, pas moins de 1,2 million de billets à 1 € ont trouvé preneurs.
L’Occitanie est la seule région où le trafic ferroviaire a augmenté. La région et la SNCF veulent poursuivre sur cette dynamique.
« Plus de trains, mieux de trains, résume Philippe Bru, le directeur régional de la SNCF. Le train est une solution économique et écologique. Ça va être une évidence de prendre le train » espère-t-il.Les autres usagers des trajets du quotidien ne sont pas en reste.
Les salariés voient le prix de leur abonnement être plafonné à 90 € par mois dont la moitié est prise en charge par l’employeur. « Cela revient à un voyage à 1 €» détaille Philippe Bru.
Gardening How-To: Gardening Tips : How to Get Rid of Bamboo: Bamboo is a great garden plant or garden container pl... http://bit.ly/cvhlU6
— Arno Moos Tue Jun 22 20:11:08 +0000 2010
Les mobilités d’avenir passent aussi par l’hydrogène que Safra maîtrise désormais grâce à Businova. Le bus qui ne rejette que la vapeur d’eau s’installe dans le paysage français du transport collectif. De plus en plus d’agglomérations choisissent le Businova pour rendre les déplacements urbains les plus neutres possible en matière écologique. Un démarrage sur lequel Safra, qui va agrandir son usine de 7 000 m2, espère bâtir sa croissance industrielle.
«+=0». La formule va faire mouche auprès des 18-26 ans ? Quel que soit leur statut (lycéens, étudiants, apprentis, salariés, sans emploi...) ils vont progressivement avoir accès à la gratuité des TER. Et ce sur l’ensemble des voyages et des lignes d’Occitanie. Comment ça marche ? Les cinq premiers allers-retours sont au tarif de 50% et dès le 6ème aller-retour, le voyageur de moins de 26 ans pourra circuler gratuitement sur le réseau pendant le reste du mois. Enfin, dès le 11ème aller-retour, il crédite un « compte mobilité » qui lui permettra d’engranger les trajets qui lui accorderont automatiquement la gratuité le mois suivant.Pour ce faire, il suffira de télécharger une application et de s’inscrire. À chaque voyage, il faudra cliquer.Les jeunes volontaires peuvent s’inscrire à partir du 22 février sur le site www.ter.sncf.com/occitanie. Les 2000 premiers inscrits testeront la mesure à partir du 1er avril. Cette gratuité sera généralisée en septembre et pourrait concerner 5000 jeunes voire plus. «Plus vous voyagez, moins c'est cher. Au-delà de 15 voyages par moins, c’est gratuit le mois suivant» résume Philippe Bru, le directeur régional de la SNCF.
Carole Delga a confirmé, ce lundi, qu’elle allait réécrire à Arnaud Leroy, le président de l’ADEME pour lui proposer de créer une société avec des régions. L’objectif : servir de support à l’achat d’autocars à hydrogène pour les mettre ensuite à disposition des collectivités ou de grandes entreprises qui ont des flottes.
« Un autocar à hydrogène coûte deux ou trois fois plus cher qu’un car diesel, a rappelé Carole Delga. Cela permettra de développer un marché. Une expérimentation va être menée sur une quinzaine de cars Lio. » Au-delà, c’est une véritable filière que l’initiative permettrait de contribuer à créer, on parle là « de réindustrialisation, de souveraineté industrielle. » De son côté, Vincent Lemaire, le président de Safra croit beaucoup dans ce projet de cars à hydrogène.
Le pari est osé puisqu’il passe par un retrofitage, c’est-à-dire une évolution de cars diesel existant en car à hydrogène. Il faut changer la motorisation, l’échappement, revoir la transmission… les évolutions techniques à réaliser ne manquent pas.
« Faire rouler un car qui doit accomplir 400 à 500 kilomètres par jour sur batterie ne marche pas. Avec l’hydrogène on peut faire le plein en un quart d’heure » détaille Vincent Lemaire qui table sur un an de recherche et développement pour adapter techniquement la technologie avant d’engager un gros travail réglementaire.
La production pourrait commencer ensuite. Le marché potentiel dans les 23 régions françaises est énorme.