• 15/12/2022
  • Par binternet
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Etienne Daho, confessions d’un éternel fan<

Dans son loft aux grands murs blancs, verrières et bois clair, à Montmartre, Étienne Daho a ordonné avec élégance les hommages à son panthéon intime. Au-dessus des collections bien rangées de livres, DVD et vinyles nourrissant ses passions, des photos d’idoles (Lou Reed, Smokey Robinson, David Bowie…), parfois devenues des ami(e) s (Debbie Harry, Marianne Faithfull, Jane Birkin, Françoise Hardy…).Etienne Daho, confessions d’un éternel fan Etienne Daho, confessions d’un éternel fan

Mais c’est dans la salle à manger que trône la plus spectaculaire manifestation de l’aspect fan de son caractère : l’encadrement d’une immense reproduction de « Punk Story », un roman-photo consacré au groupe Stinky Toys, paru en 1977 dans le magazine Rock & Folk. Conçue et offerte par l’ancien manageur du groupe, le photographe Dominique Tarlé, cette fresque joliment destroy atteste de l’attachement indéfectible de l’interprète de Tombé pour la France à ces pionniers punk hexagonaux, menés alors par Elli Medeiros (chant piailleur) et Jacno (guitare acide).

Surtout, elle rappelle à quel point le chanteur de 61 ans, né à Oran et qui a grandi à Rennes, idole des festives années 1980, devenu une des figures les plus respectées de la scène française, se nourrit de ses coups de cœur, lui dont un nouveau single, Les Flocons de l’été, sortira le 1er septembre, avant son audacieux onzième album, Blitz (Virgin/Mercury/Universal), attendu en novembre.

Etienne Daho, confessions d’un éternel fan

Sans le concert des Stinky Toys organisé à l’arrache, le 20 décembre 1978, par leur plus grand fan rennais, la pop française ne serait sans doute pas ce qu’elle est. Comme le rappelle un livre de photos souvenirs – Daho avant la vague, de Pierre René-Worms et Sylvie Coma (éd RVB Books), à paraître le 15 septembre –, la bande d’Elli et Jacno, bloquée après le spectacle par une tempête de neige, passa la nuit dans le petit appartement de leur admirateur. Une amitié naquit entre le futur duo précurseur de l’électro-pop et cet apprenti songwriter dont, en 1981, Jacno allait produire le premier album, Mythomane.

Intransigeance punk et tubes pop

A une époque où il fallait encore choisir son camp entre rock et variété, tube et chanson à texte, le garçon – qui avait grandi à l’écoute des hits des Beach Boys et des yéyé diffusés par le juke-box du café de ses tantes, avant de s’épanouir parmi les « jeunes gens modernes » de la scène rennaise – s’est inventé un territoire où pouvaient se croiser librement aristocratie pop anglo-saxonne et chanson française, intransigeance punk et refrains populaires.

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