• 05/06/2022
  • Par binternet
  • 795 Vues

Rabih Kayrouz décrypte les six silhouettes de sa collection Haute Couture<

66 ©Presse

Avec son regard couture, Rabih Kayrouz sublime le corps féminin comme personne. À l’occasion de la présentation de sa collection Haute Couture, le designer libanais nous décrypte les pièces qu’il a imaginé dans son atelier parisien.

Ce lundi 5 juillet marque le début de la semaine de la Haute Couture, à Paris. Pendant cinq jours, les créateurs présenteront leurs nouvelles collections couture, à travers un défilé traditionnel ou un rendez-vous intimiste avec les professionnels du secteur, suivi d’une présentation digitale. C’est la deuxième option qu’a choisie Rabih Kayrouz. Le designer libanais, qui a dévoilé son court-métrage original à 18 heures, dit s’être finalement accommodé de ce nouveau format, initialement imposé par les restrictions dues à la crise sanitaire. « Finalement, je trouve que l’on perçoit mieux le vêtement à travers une photo ou une vidéo que lors d’un défilé. Lorsque l’on regarde le vêtement bouger à travers un écran, c’est comme si on l’avait chez soi. Mon but est de transmettre l’émotion que j’investis dans ma création et j’ai l’impression qu’avec une certaine mise en scène et une musique bien choisie, on transmet beaucoup », souligne-t-il. S’intéressant à la fonction primaire du vêtement plutôt qu’aux tendances, le créateur a souhaité retravailler les intemporels de sa marque façon couture. « Quand je dessine une collection, je ne pense pas à travers le prisme du prêt-à-porter ou de la couture. C’est en élaborant la pièce, en choisissant les tissus et en faisant quelques essais qu’elle se dirige vers l’un ou l’autre. À mes yeux, la couture n’est pas un fantasme de robes du soir inaccessibles, c’est un savoir-faire. C’est ce que j’ai voulu mettre en avant dans cette collection. » Une ligne que le créateur analyse pièce par pièce.

Lire aussi : Les débuts de Gigi Hadid : comment le top a débuté sa carrière à l’âge de 2 ans

Le manteau noir

©Presse

Rabih Kayrouz décrypte les six silhouettes de sa collection Haute Couture

« J’ai repris des éléments de notre vestiaire intemporel dans l’idée de les magnifier à travers un travail Haute Couture. Pour ce manteau, je me suis inspiré d’un cardigan long dont j’ai repris l’esprit désinvolte, mais que j’ai agrandi au maximum pour lui insuffler un aspect plus dramatique. Dans ce but, il est travaillé en cachemire avec des franges de velours tissées à la main. »

Le trench

©Presse

« J’ai repris exactement le même trench qui existe déjà chez Maison Rabih Kayrouz. Je l’ai allongé et je l’ai rempli de souvenirs. Ce sont plein de petites choses que j’ai ramassé et que j’ai moulé en or avant de les broder sur le manteau pour lui apporter une dimension un peu plus intimiste. Je les appelle mes broderies souvenirs. »

La robe de jour

©Presse

« Pour cette robe, je me suis inspiré d’une robe noire classique dont j’ai repris la coupe, mais que j’ai retravaillé avec du tulle et toujours avec cette notion de souvenirs. Ici, ils prennent la forme de petits bouquets de fleurs séchés enfermés sous le tissu. Avec le temps, ils perdront probablement leurs feuilles et les fils roses suspendus s’effilocheront. J’aime cette idée de robe qui évolue avec le temps. »

La robe noire

©Presse

« C’est une robe en gaze de coton, mise en valeur par un travail d’effilochage à la main aux extrémités du vêtement. C’est une pièce parfaitement réalisée et parfaitement durable que j’ai pensé comme un vêtement que l’on pourrait transmettre. »

La veste de blazer

©Presse

« D’apparence, ceci est une veste de blazer très classique. Mais il suffit d’en modifier un seul aspect pour la transformer complètement. Ici, j’ai enlevé son dos pour apporter une touche d’exagération à une pièce d’apparence assez simple. Il devient alors un smoking du soir, à porter à même la peau ou avec un haut délicat en dessous. »

Le trench sans manches

©Presse

« Voici la seule pièce de la collection qui n’est pas inspirée d’une pièce déjà existante. J’ai travaillé sur une coupe de trench, en respectant tous ses codes, mais en enlevant ses manches. Il devient une sorte de poncho, un tout nouveau poncho. Je l’ai également griffé de souvenirs personnels. C’est une silhouette que je reprendrai dans la ligne prêt-à-porter. »