Décidément, les années 1970 ne cessent d’inspirer les créateurs, et le défilé de Saint Laurent ne fait pas exception, placé sous l’influence de ce que Tom Wolfe a baptisé la « décennie du moi ». Présentée lundi soir dans un décor de boîte de nuit, avec son lot de gadgets modernistes high-tech, la collection semble promise à un beau succès commercial. Son assortiment de petites robes noires dos-nu cloutées de perles argent, de blazers rouges à la Monsieur Loyal, de pantalons de matador et de minijupes en patchwork de cuir dégagent une belle énergie. Ils feront plus que satisfaire la cible que le directeur artistique de la marque, Hedi Slimane, vise depuis toujours - à savoir ceux qui font du rock, ceux qui rêvent d’en faire, ceux qui gravitent autour de ceux qui en font et ceux qui se contentent de faire semblant d’en être… Le carnet d’inspiration du designer, qui sert aussi d’invitation au défilé, présente des images de Robert Heinecken, artiste de Los Angeles célèbre pour son utilisation percutante de toute une imagerie pornographique. Après s’en être référé aux années 1960, la saison dernière, Slimane puise cette fois dans les seventies, à grand renfort de turbans à sequins, de longues écharpes nouées autour du cou, de motifs fleurs, pois ou rayures, et de compensées parsemées d’étoiles. Hommage évident à cette époque, les rockers divers et variés qui se pressent aux défilés de Slimane auraient pu monter sur scène sans dépareiller. Les applaudissements sont plus polis qu’aux saisons précédentes, et le créateur ne vient pas saluer.
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— Mount Aukum Winery Thu Dec 18 22:01:47 +0000 2014