J’ai voulu une saison ultraclassique, explique Nadège Vanhee-Cybulski en coulisses. Je suis convaincue que le classicisme est une façon moderne d’envisager notre époque. » Classique, mais avec un soupçon d’irrévérence inattendu - et bienvenu - chez Hermès. L’histoire se déroule de nuit, dans un auditorium circulaire, feutré, sur une moquette épaisse étouffant le bruit des pas. Derrière les palissades de bois, des ampoules clignotent. En bande-son, la styliste programme les titres de David Bowie, Station to Station (1976), Slip Away (2002) et le duo avec Iggy Pop, Nightclubbing (1977). « C’est la musique de mon adolescence et j’y suis très attachée, continue la styliste. Je me suis sentie bien en préparant ce show, détendue, je suis dans ma zone de confort quand j’entends ces morceaux. Et à chaque fois que je les utilise, ils me semblent pertinents. » Elle voulait ce show comme une expérience sensorielle, suscitant des émotions tant par le son que par l’image. La musique envoûtante accompagne ses mannequins, plus sexy, plus court vêtus qu’à l’habitude. L’œil noir, les cheveux humides, le short sur leurs bas voiles, ses filles gagnent en assurance, et en sex-appeal. Les tailles des jupes crayon sont hautes et gainantes, les vestes de tailleur soulignent les épaules, les sacs se bouclent en ceinture, les parkas gigantesques de pompier et les combinaisons de mécano affirment cette garde-robe en cuir et soie. Les codes équestres ne sont jamais bien loin : blouses de jockey en foulard plissé, pardessus gansés inspirés des couvertures de chevaux aux poches façon sacs de selle, anses en brides graphiques… Les robes seconde peau, en cachemire café au lait, sont divines, celles en maille crème, volantées comme les flots de compétition, aussi. « J’avais envie d’apporter de la sensualité, une qualité propre à Hermès. Et de la féminité dans toute l’ambivalence qui caractérise les femmes. Elles veulent être fortes et vulnérables, plaire au plus grand nombre mais qu’on les laisse tranquilles, emprunter les vêtements des hommes mais rester elles-mêmes. »
@mikecannytalk Aww, thanks hon.
— Athyvaya🔥 Mon Mar 03 15:00:26 +0000 2014
Emilie Faure.