• 23/07/2022
  • Par binternet
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La vie de palace - nrpyrenees.fr<

Bon, les gars, c’est pas la joie, hein ? L’épidémie flambe, autant que les prix des carburants, il fait un froid à ne pas mettre le nez dehors, voilà qu’on nous annonce que les voitures seront équipées de dispositifs "empêchant" de dépasser la vitesse limite. Remarque, puisqu’il faut rouler en électrique… Au train où ça va, on va bientôt nous obliger à manger vegan, se vider dans des toilettes sèches et puis quoi, encore ? Où est le plaisir dans tout ça, je te le demande… Où est le rêve ? Il n’y a pas si longtemps, on pouvait s’offrir, pour un tarif raisonnable (avant les malus…), une voiture sympa, un poil sportive et/ou luxueuse. C’est fini, la bamboche ! À moins d’être milliardaire, mais je dis ça, j’en connais pas, si ça se trouve, ils ne sont pas si heureux que ça. Les pauvres ! Mais bon, j’ai la solution pour goûter aux plaisirs de la richesse et du beau monde, à la vie de palace, mais sans se ruiner, elle s’appelle DS4.

La "filiale luxe" de Citroën a, dès ses débuts, lorgné vers le huppé, dans la réalisation, mais aussi dans les appellations des différentes finitions : Bastille, Rivoli ou Trocadero évoquent quelques beaux quartiers parisiens. La nouvelle DS4 ne déroge pas à la règle, et surtout elle l’affiche. Alors que sa devancière était plus bourgeoise, ici on assume complètement : la ligne est élancée, élégante, mais avec une pointe de provocation, même si ça reste dans les limites de la bienséance, on ne va quand même pas faire n’importe quoi. Elle est chic, elle veut que ça se sache, et c’est réussi, grâce à des subtiles touches chromées (argentées ?), sur les poignées de porte, qui ont la suprême élégance d’être affleurantes. À l’intérieur, les tissus et autres ornements semblent sortis d’une boutique de luxe, et la seule lecture du catalogue fait comprendre que l’on est dans un autre monde. Croyez-vous que l’on nomme un tissu gris foncé ? Non, trop basique, ici on dit basalte… Si c’est marron, on dira brun… Faut s’y faire, les boutons ne sont pas nervurés, mais guillochés, un terme emprunté à la haute horlogerie, tel matériau est "façon écaille". Tu trouves ça un peu prout-prout ? Moi j’aime bien, ça met dans l’ambiance. Cependant, dans cet océan de luxe l’ergonomie générale semble avoir été oubliée. Certaines commandes usuelles (les lève-vitres par exemple) ne sont pas naturellement placées, ce qui surprend de prime abord. Mais j’ai dans l’idée que ce n’est pas un oubli, c’est une volonté, pour montrer que dans cette DS4, on est dans un monde à part, un brin exclusif et seulement réservé à quelques initiés… Et ma foi, c’est assez gratifiant. Au point que l’on s’étonne qu’un portier ne vienne pas nous ouvrir la portière quand on se gare !

Bon je me suis encore égaré. Et sinon, au volant, elle est bien la diva ? Tout à fait, les amis, et ce n’est pas étonnant, quand on vit dans la haute société, on sait se conduire… Le plus dur, au début, c’est de regarder la route, ne pas se laisser distraire par les détails intérieurs ! On aurait pu craindre que la DS4 ne se contente que de l’apparence, telle une jeune fille de belle famille qui sait sourire, mais dont la conversation est ennuyeuse. Au contraire, dans la famille, c’est plutôt la cousine un peu déglingos, qui fait pincer les lèvres des rombières, mais dont le charme sulfureux et décalé éblouit tout le monde. Non, la DS4 n’incite pas à une conduite empruntée et pantouflarde, elle se montre légère et semble même préférer le rock’n’roll à la valse. Sous ses airs conventionnels, elle se montre vive, précise. Et bien sûr confortable, bon sang ne saurait mentir.

christian.vignes@nrpyrenees.com

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