• 01/02/2022
  • Par binternet
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Leonor d’Espagne, une future reine qui pourrait sauver l’institution monarchique<

Leonor a bien retenu toutes ses leçons. Le 24 mars dernier, elle a présidé seule, pour la première fois, une cérémonie, et n’a fait aucun faux pas. Impeccable dans une petite robe à fleurs, la princesse représentait la Couronne aux célébrations du trentième anniversaire de l’Institut Cervantès, qui promeut la langue et la culture espagnoles. Sans ses parents à ses côtés, l’adolescente n’a manifesté aucun signe de nervosité, comme si elle avait fait cela toute sa vie. Après un discours, elle s’est même entretenue avec les employés, qui lui ont expliqué le processus de digitalisation de leurs archives.

L'Europe au féminin

À chacune de ses sorties officielles, l’effet Leonor se confirme : la jeune altesse est adorée par ses sujets. Elle pourrait même redonner des couleurs à cette monarchie qui peine aujourd’hui à séduire les Espagnols. Selon quelques récents sondages, si un référendum sur le futur de l’institution avait lieu aujourd’hui, entre 32% et 45% voteraient en faveur d’une république. Ce désamour est certainement la conséquence des nombreuses frasques de Juan Carlos. L’ancien roi est empêtré dans plusieurs scandales, notamment de blanchiment d’argent, ce qui l’a poussé à abdiquer en 2014, et à s’exiler, en août 2020, direction Abu Dhabi. Depuis, son fils, le roi Felipe VI, tente de regagner la confiance de son pays, mais en semble incapable. Son épouse, la reine Letizia, divise les citoyens autant que la presse : elle est tantôt adulée, tantôt rudement critiquée. Alors, la princesse Leonor ne serait-elle pas l'espoir d'un nouveau souffle pour la monarchie ?

En attendant d’assumer encore plus ses fonctions, la jeune femme va intégrer, à la rentrée prochaine, l'Atlantic College, afin de préparer un baccalauréat international. Ce prestigieux établissement du Pays de Galles est surnommé « l’école des rois », tant il est fréquenté par l'aristocratie et la bonne société. Une autre princesse y fera d’ailleurs ses premiers pas dès septembre prochain : Alexia des Pays-Bas, princesse d’Orange-Nassau et deuxième fille du roi Willem-Alexander. Élève modèle, Leonor y étudiera l’histoire, la littérature, les sciences et les langues : elle qui parle déjà l’espagnol, l’anglais, l’arabe, ainsi qu’un peu de français, de chinois et d’allemand.

Après deux années au Royaume-Uni, où elle pourra profiter d’un certain anonymat, la princesse devrait revenir en Espagne, où elle accélèrera sa formation de future souveraine. Quand elle sera sur le trône, ses homologues dans les autres monarchies seront aussi, pour la plupart, des femmes : Élisabeth en Belgique, Catharina-Amalia aux Pays-Bas, Estelle en Suède, Ingrid Alexandra en Norvège… Demain, l’Europe royale se déclinera au féminin.