• 17/02/2022
  • Par binternet
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Défilés de mode : un avenir virtuel ?<

Juin 2020 : la Fédération de la haute couture et de la mode annonce son nouveau dispositif pour les prochaines Fashion Weeks, celles de la haute couture (du 6 au 8 juillet) et de la mode masculine (du 9 au 13 juillet). Ce sera une plateforme digitale où chaque maison est invitée à exprimer en toute liberté son univers créatif par le biais de défilés en live ou préenregistrés, de clips, de montages vidéo ou de courts-métrages. Une Paris Fashion Week totalement online ? C’est la première fois de son histoire, mais pas la dernière.

Crise sanitaire oblige, les défilés physiques sont à la peine, et ceux dédiées aux collections automne-hiver 2021 du prêt-à-porter féminin basculeront, eux aussi, dès le 1er mars sur le digital. «D’une forme de résilience à laquelle nous étions contraints, affirme Pascal Morand, président exécutif de la fédération, nous avons réussi, en partenariat avec l’entreprise technologique Launchmetrics, à ouvrir un champ d’innovation qui a conduit tous les designers à mettre en place de nouvelles combinaisons créatives pour amplifier l’impact visuel de leurs collections présentées sur le numérique.»

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Entre les courts-métrages féeriques du cinéaste italien Matteo Garrone pour la haute couture de Dior, les performances live du défilé homme Hermès mises en scène backstage derrière la caméra de Cyril Teste ou les chevaliers du show Celine somptueusement filmés au château de Chambord, la créativité de mise sur les podiums a été augmentée pour procurer frissons et sensations sur les écrans. Doit-on s’attendre à ce que cette plateforme digitale remplace définitivement les défilés physiques ? La réponse de Pascal Morand est claire et nette : «Le secteur dans son intégralité n’a qu’une envie : que les Fashion Weeks reprennent en présentiel. Dévoiler une collection en live est un moment unique pour un créateur, pour un directeur artistique et pour son équipe, un instantané d’émotion, d’adrénaline et de communion avec un public qui est incomparable. Et pour ceux qui regardent, il est évident que les collections ne se ressentent pas de la même manière en mode virtuelle.»

L’ère du phygital

Un retour à la normale signifiera-t-il la fin des shows online ? «Nous continuerons, en tant que fédération, à coordonner cet événement professionnel avec des défilés physiques, affirme Pascal Morand, mais poursuivrons notre ouverture au grand public avec cette plateforme accessible à tous.» En résumé : on assiste à une bascule définitive dans le phygital, cette fusion du physique et du numérique.

En vidéo, le défilé Balmain printemps-été 2021

Qu’en est-il des maisons qui, pour diverses raisons, ont quitté le calendrier officiel ? « Elles reviendront, souligne Pascal Morand. Car concentrer les événements en une unité de temps et d’espace génère moins de déplacements, facteur qui n’est pas anodin pour une industrie qui veille à la préservation de l’environnement. Je le dis sereinement : la Fashion Week de Paris a encore un bel avenir devant elle. »

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