PORTRAIT - Fille de mineur et ancienne championne d’accordéon, elle imagine, depuis une trentaine d’années, des robes de mariée à supplément d’âme et, désormais, un prêt-à-porter «civil».
«Tout le monde pense que j’ai acheté mon nom, que c’est un “pseudo” à l’italienne. D’autant que La Célestine est une pièce de théâtre datant du XVIe siècle dont le rôle-titre est une entremetteuse, s’amuse Celestina Agostino. Moi, il paraît que l’on vient me voir parce que mes robes feraient les plus beaux corps du monde.» Ses tenues, elle ne les dessine pas, elle les «sculpte» directement sur la silhouette. Dans une pièce de son grand atelier parisien rue de l’Abbé-Grégoire, à quelques pas du Bon Marché, elle conserve des centaines de petits bouts de robes. Là une moitié de jupon, ici, une emmanchure, un peu plus loin, un plastron et puis, du tulle de soie, des broderies, des dentelles…
«Je les épingle au fur et à mesure, de manière quasi instinctive, sur la future mariée. C’est mon brouillon: je plie, je déplie, je replie, j’abaisse une couture, remonte un décolleté. Comme en haute couture, au millimètre près. La robe est le chef d’orchestre du mariage, c’est elle qui donnera le ton. Je…
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— WT Abernathy Sat Dec 23 03:00:42 +0000 2017