Lorsqu’elle avait 4 ans, Lily Aldridge a été photographiée par Bruce Weber. Une campagne précoce ? Non, un simple tour sur le shooting de l’une de ses grandes sœurs, alors mannequin pour Ralph Lauren. Mais pas de quoi déclencher chez elle la volonté de devenir modèle. Jusqu’à ses onze ans, cette native de Santa Monica était en effet persuadée qu’elle deviendrait un jour footballeuse professionnelle. Une vocation légèrement contrecarrée à l’adolescence, lorsque sa beauté a commencé à se faire remarquer. « Pendant des années, j’ai été un garçon manqué et tout à coup, tout le monde me trouvait belle », plaisantait-elle auprès de « Tatler » en 2013. Et il n’y a pas que son entourage qui assiste à sa transformation. Âgée de 16 ans, elle tape dans l’œil d’un talent-scout lors d’un carnaval scolaire. Les choses s’enchaînent à partir de ce moment-là et sa première campagne, pour la marque de vêtements Abercrombie & Fitch lui ouvre les portes du mannequinat avec un grand « M ». Ironiquement, cette séance photo majeure est signée Bruce Weber, bouclant par-là la boucle débutée une quinzaine d’années plus tôt. Mais le top garde la tête froide. « J’étais tellement jeune, expliquait-elle à « Métro » en 2014. Je n’y ai pas vraiment prêté attention. Lorsque j’ai eu 18 ou 19 ans, j’ai déménagé à New York et tout a commencé. » Son allure de girl next door fait d’elle la favorite des marques high street. De Coach à Gap en passant par Tommy Hilfiger ou Levi’s, elle prête son visage aux griffes les plus contemporaines tout en posant en couverture de nombreux magazines féminins.
Mais il faudra attendre 2009 pour qu’elle accède à la reconnaissance gloable qu’on lui connaît aujourd’hui. Le déclencheur ? Un premier défilé pour la marque de lingerie Victoria’s Secret. L’année suivante, elle fait partie de la nouvelle génération de mannequins à se voir remettre une paire d’ailes et devient une habituée du show, défilant annuellement jusqu’en 2018. Quelques années plus tôt, en 2014, c’est également sa plastique parfaite qui lui vaut de poser en couverture du numéro anniversaire de « Sports Illustrated » et appuie encore son rôle d’icône moderne.
Son départ de Victoria’s Secret marque également le début d’une nouvelle phase dans sa carrière. Égérie des marques Lauren by Ralph Lauren et Bulgari, elle a en parallèle lancé sa marque de parfums en 2019. Une entreprise mûrement réfléchie, aussi bien dans les senteurs abordées que dans la présentation. Responsable, le top propose en effet ses produits dans des packagings épurés et met un point d’honneur à repeupler la flore nécessaire à son aventure : pour chaque arbre abattu afin de créer les bouchons en bois de ses flacons, cinq sont replantés.
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— dleeo Fri Jun 04 18:17:58 +0000 2021
Et elle ne se contente pas d’être un joli visage, elle tient à s’engager pour faire la différence grâce à la plateforme qui lui est donnée. En 2010, elle confiait notamment au magazine « W » son intention de tenir un rôle prépondérant au sein d’associations caritatives œuvrant pour le bien-être des enfants. Plus de dix ans plus tard, force est constater qu’elle a tenu parole : No Kid Hungry, World of Children, Everytown for Gun Safety ou encore la campagne Born Free Africa et le St. Jude Children’s Hospital ont tous bénéficié de son dévouement. Plus récemment, elle s’illustrait en postant sur sa chaîne Youtube un vlog narrant ses multiples échecs dans l’industrie de la mode. « Nous vivons dans un monde où tout est posté sous un jour flatteur sur Youtube et Instagram, comme un best-of de nos meilleurs moments », confiait-elle en 2019 au magazine Marie-Claire. « Peu de gens dévoilent les côtés les moins cool de leur vie. Je veux le faire, afin que les jeunes filles réalisent que nous avons tous des hauts et des bas. »