• 27/02/2022
  • Par binternet
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“Le Jeu de la dame” : le sens caché des looks de Beth<

Vous ressentez comme un vide après avoir terminé Emily in Paris ? Pas de panique, Le Jeu de la dame, série Netflix bien ficelée du réalisateur Scott Frank, est l’antidote qu’il vous faut pour traverser l’automne.

Dans cette mini-série en sept épisodes, Anya Taylor-Joy incarne Beth Harmon, jeune Américaine prodige des échecs – un personnage tiré du roman du même nom de Walter Tevis datant de 1983. Sur fond de guerre froide dans les années 1960, la série explore les thèmes de l’identité, de l’obsession, de l’addiction, et du féminisme. La formidable performance d’Anya Taylor-Joy est soutenue par des costumes sur mesure, habilement pensés par la créatrice Gabriele Binder, qui y a caché de nombreux messages. « Mon rôle consiste toujours à relier l’intrigue aux vêtements, en m’appuyant évidemment sur le script », explique la costumière à Vogue lors d’une conversation téléphonique depuis la capitale allemande. « Je suis immédiatement tombée amoureuse du scénario qui était extrêmement inspirant. »

Pour la créatrice, qui a également réalisé les costumes du film In the Land of Blood and Honey (2011) d’Angelina Jolie et du film nommé aux Oscars L’Œuvre sans auteur (2018), le monde des échecs fournissait déjà en lui-même un point de départ intéressant pour « découvrir les traits et caractéristiques qui sont uniques aux joueurs d’échecs et qui en font des gens fascinants. » Sur la base de ses recherches, Gabriele Binder a remué le passé et créé des pièces montrant l’influence phénoménale des créateurs de mode de cette décennie, comme André Courrèges, et de femmes talentueuses et décalées comme Jean Seberg et Edie Sedgwick. Autant de pièces qu’Anya Taylor-Joy porte à merveille. « Elle est magique », affirme Gabriele Binder. « Si elle aime vraiment [une pièce] et pense que c’est la bonne pour un moment précis, elle accorde de l’importance à chaque petite chose. Elle se connecte immédiatement aux vêtements qu’elle porte. »

Des t-shirts d’inspiration « Beat generation » aux nombreuses robes chics que porte Beth Harmon pour affronter ses rivaux masculins, Gabriele Binder décrypte les messages cachés derrière les meilleurs looks d’Anya Taylor-Joy dans Le Jeu de la dame.

La première rencontre de Beth Harmon avec la mode

« On voulait que le look de Beth Harmon fin des années 50, début des années 60, soit un peu démodé volontairement – de façon à pouvoir montrer clairement le moment où elle rattrape la modernité à New York, où elle découvre comment vivent les jeunes de sa génération. Quand Beth est à l’école, elle ressent bien que les autres filles sont différentes d’elle, et elle ne se sent pas à sa place dans ce groupe. C’est à ce moment-là qu’elle cherche partout quelque chose [et quelqu’un] auquel se connecter, et en l’absence d’une personne en chair et os, elle se connecte à une robe sur un mannequin. »

La signification des carreaux