• 05/01/2023
  • Par binternet
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HollySiz : "Petite, j’étais une boule d’énergie, la danse classique a permis de me canaliser"<

Troisième album, troisième coup d’éclat. Après Rather Than Talking, HollySiz dévoile Thank You All I’m Fine, un EP de 5 titres (dont un en français) intimes, pop et enivrants. «J’avais besoin de retourner à l’essentiel, je voulais des chansons qui parlent au corps, donnent envie de danser, parce que c’est ce qui m’a le plus manqué cette année», dit-elle. Une nouvelle aventure que l’artiste a décidé de vivre seule, sans maison de disques, pour assouvir un besoin de liberté. Installée sur la côte basquedepuis sept ans, elle a accompagné son dernier-né de deux clips cinématographiques colorés à l’énergie communicative.HollySiz : HollySiz :

En vidéo, "Rather Than Talking" d'HollySiz

Madame Figaro.-Comment est né Thank You All I’m Fine ? HollySiz. - À l’origine, cette chanson s’appelait Do it,mais je l’avais mise de côté au profit d’autres titres. Puis, en découvrant Miss Americana, le documentaire sur Taylor Swift,j’ai été de nouveau inspirée. Cette artiste a su faire évoluer l’industrie musicale en privant les plateformes du streaming de ses albums, et son audace m’a insufflé de nouvelles paroles. L’EP est ensuite né de rencontres, de doutes et de questionnements postconfinement, car la pandémie m’a permis de réfléchir différemment.

Quitte-t-on facilement une maison de disques ?C’est un peu comme une histoire d’amour qui se termine. J’ai réalisé que nous avions du mal à nous comprendre, et je ne me sentais plus à ma place. Mais m’offrir tout à coup cette liberté était aussi vertigineux. Beaucoup d’artistes deviennent indépendants, mais face aux majors cela reste David contre Goliath. Et comme nous ne détenons pas les mêmes armes, cela implique d’être encore plus malins et créatifs.

HollySiz :

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Comment évolue votre musique ?J’avais envie de quelque chose d’épuré, en diminuant, par exemple, les éléments autour de ma voix. C’est ce qui me touche le plus quand l’organe est central. Peut-être est-ce parce que je commence à me sentir légitime ? J’aimerais donc me tenir à ça, tout en continuant à faire danser les gens.

Quelle place occupe la danse dans votre vie ?Une place centrale. Il n’existe pas un endroit au monde où je me sente plus heureuse que dans un studio de danse. Cela réunit tout ce que j’aime : la recherche, la rigueur, le dépassement de soi, mais aussi le lâcher prise. Petite, déjà, j’étais une boule d’énergie, et la danse classique a permis de me canaliser.

Quand remonterez-vous sur scène ?J’espère l’été prochain pour la saison des festivals. Ce sont des scènes que j’affectionne particulièrement, parce qu’on y croise des copains, on y voit d’autres concerts, et c’est un challenge amusant pour un artiste, car il s’agit d’un public non acquis. On ne connaît pas le pourcentage de gens qui sont restés pour nous et ceux qui attendent le prochain. Et il y a aussi de nombreuses salles en France que j’ai hâte de retrouver, comme La Sirène, à La Rochelle, le Big Band Café, à Caen, ou La Cigale, à Paris, ma toute première scène.

Qu’avez-vous de plus basque en vous ?Je suis devenue la reine de la contemplation ! Je peux passer des heures à regarder la nature, les gens… C’est ma méditation. Et je vis maintenant au rythme des marées et des saisons. Je me suis vraiment reconnectée avec tout ça, et c’est pourquoi mon EP se révèle, finalement, assez minéral.

Thank You All I’m Fine, disponible sur toutes les plateformes de streaming.

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