La rédaction de 76actu propose une série d'articles présentant les coulisses et le fonctionnement de lieux de Rouen et son agglo (Seine-Martime). Premier épisode : Eurêka fripe.
Par Isabelle Villy Publié le 76actu Voir mon actuL’envers du décor. Voici ce que propose de faire découvrir la rédaction de 76actu, avec une série d’articles présentant les coulisses de lieux de l’agglo de Rouen (Seine-Maritime). Avez-vous déjà remarqué, sur la route de Paris, à Amfreville-la-mi-Voie, près de Rouen (Seine-Maritime), cette enseigne plutôt vintage, Eurêka Fripe, au-delà de laquelle une petite route mène vers des entrepôts situés en bord de Seine ? Une enseigne qui ne paye pas de mine – comme on dit – mais qui correspond à une activité qui, elle est tout à fait dans l’air du temps et liée à la mode.
Nous avons pu pénétrer dans les coulisses de cet antre du vêtement et des accessoires, une entreprise familiale installée sur ce site depuis les années 1990. Depuis sa création, l’enseigne Eureka Fripe a prospéré pour devenir aujourd’hui l’un des leaders mondiaux du textile vintage.
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Le site se déploie sur une impressionnante surface de 24 000 m2 où sont stockées de 3 500 à 4 000 tonnes de vêtements, ce qui représente entre 12 et 16 millions d’articles. « Nous recevons 50 tonnes de vêtements par semaine, qui repartent très vite », indique Éric Rey, directeur retail, entendez par là chargé du développement de l’activité et garant de la politique commerciale de l’entreprise, dirigée par Bernard Graf. Au moment où nous pénétrons dans cette caverne d’Ali Baba de la mode et du vêtement, ce dernier est justement là en train de prendre quelques photos. Il nous accueille d’un grand sourire et nous souhaite la bienvenue dans ce véritable labyrinthe où œuvrent près de 70 personnes.
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Et il y a toute une palette de métiers chez Eurêka Fripe :c’est une véritable ruche qui fonctionne selon un modèle bien huilé. Dans l’immense couloir qui dessert les vastes salles, on croise ainsi des salariés sur leurs engins de manutention qui leur permettent de transporter les palettes de vêtements d’un point à un autre. Un peu plus loin, d’autres sont affairés à trier des chemises, des pulls, des manteaux… Une couturière, qui a évolué dans le monde de la haute couture, customise quelques pièces et opère quelques retouches…
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Ailleurs encore, surgit Johanna : elle fait partie de la famille du fondateur de l’entreprise, elle est la commerciale d’Eurêka Fripe, un élément évidemment essentiel pour la bonne marche de la société. Son sourire en dit d’ailleurs long sur le plaisir qu’elle a à travailler au milieu de ces tonnes de textile… Et bien entendu, dans une autre partie du site, tous les métiers de la comptabilité, du marketing, de l’accueil des clients sont représentés.
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Au moment de notre visite, un conteneur arrive justement pour décharger ses tonnes de vêtements sur l’un des quais prévus à cet effet. « La marchandise provient du monde entier, elle nous arrive des cinq continents. Notre métier, c’est la mode, on travaille la mode… et on stocke : du jean taille haute, du pantalon à pinces ou à pattes d’éléphant », explique Éric Rey, qui sait bien que la mode est un éternel recommencement et que tel ou tel article démodé un temps, reviendra au goût du jour à un autre moment. Il faut savoir attendre… et donc emmagasiner quand les prix sont intéressants.
Mais qui achète ensuite ces tonnes de vêtements, rangés par catégories et dispatchés dans les différentes pièces des entrepôts ? Eurêka Fripe se décline alors en deux facettes : en tant que grossiste, l’entreprise reçoit des clients qui viennent acheter ici certains articles. Mais des stylistes et des costumières franchissent aussi le seuil de l’entreprise. « Par exemple, pour le tournage du film Mesrine, ils sont venus acheter ici », confie Éric Rey, qui démontre ainsi tout l’intérêt de détenir un stock de vêtements et accessoires qui peuvent paraître passés de mode mais trouvent tout leur intérêt pour ce type de production. De vrais trésors en somme !
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Nous voici revenus au point de départ : des palettes de vêtements conditionnés et étiquetés sont prêtes à être expédiées chez les clients. Chez Eurêka Fripe, la machine est bien rodée. Ici, la célèbre formule « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » prend tout son sens et l’entreprise familiale constitue finalement un modèle vertueux en termes de recyclage et d’économie circulaire.
• Eurêka Fripe, en images…
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