• 08/08/2022
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Visite à Strasbourg : 10 idées originales pour découvrir la ville (+ nos bonnes adresses)<

Déambuler dans la Grande Île

1/ Les HarasVisite à Strasbourg : 10 idées originales pour découvrir la ville (+ nos bonnes adresses) Visite à Strasbourg : 10 idées originales pour découvrir la ville (+ nos bonnes adresses)

Alors que les chevaux ont quitté les lieux depuis 2005, l’ex-Haras national a été réhabilité en luxueux hôtel restaurant. Allez boire un verre à la brasserie : son monumental escalier spirale en bois vaut le détour.23, rue des Glacières.

2/ Église protestante Saint-Pierre-le-Jeune

À l’écart du tumulte de la ville, accordez-vous une pause dans le cloître d’une des plus vieilles églises de la ville, en s’arrêtant au passage devant les remarquables fresques néo-gothiques de la nef.Place Saint-Pierre-le-Jeune.

3/ La Mandragore

Poussez la porte de ce bar qui tient du cabinet de curiosités. Pierres apparentes, animaux empaillés et tabourets couverts de peaux de bête... l'ambiance est aussi atypique que sympathique !Place Saint-Pierre-le-Jeune

4/ Porcus

Véritable institution en matière de charcuterie alsacienne raffinée, knacks et autres produits régionaux. Au restaurant à l’étage, on déguste pour déjeuner une divine choucroute de Noël.6, place du Temple Neuf.

5/ Arts et collections d’Alsace

C'est l'endroit parfait pour réaliser quelques emplettes : nappe rouge garance pour une belle tablée de Noël ou poterie artisanale fabriquée en Alsace ?4, place du Marché aux Poissons.

6 / Musée Tomi Ungerer

L’auteur des livres pour enfants Les Trois brigands ou Jean de la Lune, né à Strasbourg, est un illustrateur de renommée internationale. Ce Centre international de l’illustration, conserve quelque 14.000 dessins que l’artiste a donnés à sa ville natale.2, avenue de la Marseillaise.

7/ La plateforme de la cathédrale

Au bout des 330 marches d’un escalier en colimaçon, on accède à la plateforme de cet édifice millénaire perchée à 66 mètres d’altitude : une vue époustouflante sur les toits de la ville récompense l’ascension.Accès côté sud de la cathédrale.

8/ Bistrot et Chocolat

Une envie de douceurs ? Craquez pour un chocolat chaud Manjari ou Cuzco – grands crus de Madagascar ou du Pérou –, un thé bio, ou bien carrément un goûter gourmand car ici, tout est délicieux.8, rue de la Râpe.

9/ Le lycée des Pontonniers

Avec ses tourelles fantasques, son clocheton néogothique et ses pignons à gradins surplombant le canal, le plus beau lycée de France aux allures de Poudlard vaut le détour.1, rue des Pontonniers.

10/ Palais Rohan

Ce chef d’œuvre du XVIIIe siècle bâti pour le cardinal Armand-Gaston de Rohan, abrite les collections exceptionnelles des musée d'archéologie, des Beaux-Arts, et des Arts décoratifs.2, place du Château.

Strasbourg : 10 lieux à découvrir au cœur de la Grande Île

Naviguer de canaux en fleuve

Parcourue par 320 km de canaux et de rivières, bordée par le Rhin, la métropole strasbourgeoise se découvre aussi depuis les rives et sur les flots.

Promenades au fil de l’eau

Impossible de les manquer : les navires touristiques ont tant de succès que vous en croiserez forcément voguant sur l’Ill. Si plusieurs thèmes de balade commentée sont proposés, le classique “20 siècles d’histoire”, qui dure 1h10 (plein tarif 14 €) , est incontournable : Grande Ile, Neustadt, Institution Européenne, c’est un condensé de patrimoine et d’histoire qui s’offre à vous. A noter un autre circuit passionnant baptisé “Strasbourg-sur-mer” (plein tarif 17,40 €). Il vous conduira jusqu’au port autonome de la ville, 2e port fluvial de France, un site méconnu de bien des Strasbourgeois et dont la visite vaut vraiment le détour. Batorama, boutique place de la cathédrale, et batorama.com.

Naviguer en autonomie

Il faudra attendre quelques mois pour s'adonner aux joies de la capitainerie indépendante. La réglementation n’autorise pas la navigation des petits bateaux électriques sans permis entre les mois de novembre et de mars, courant et débit d’eau rendant l’activité trop dangereuse. Toutefois dès les prémices du printemps, grâce à Marin d’eau (marindeaudouce.fr) et Captain Bretzel (captainbretzel.eu), on peut piloter des embarcations de 5 à 11 places (à partir de 40 €/ heure).

Sportifs, à vos rames !

D’avril à septembre parcourez Strasbourg à la rame, en louant un kayak ou un canoé. En 2h30 sur l’eau, vous adopterez un autre point de vue sur la métropole à l’exceptionnelle biodiversité. Si vous avez de la chance, vous observerez les cormorans, martin pêcheurs, cygnes, hérons, ragondins… Infos : strasbourgeauxvives.org et 03 88 31 49 00

Traverser le Rhin

Prenez le temps de sortir du centre ville pour aller découvrir le Rhin. Son passage à pied sur la “Passerelle des deux rives” est aussi apaisant qu’impressionnant. Cette frontière naturelle avec l'Allemagne est désormais gommée puisque la ligne D du tram traverse également le fleuve. En quelques minutes, vous serez de nouveau dans le centre historique.

Bon plan

Le Strasbourg Pass est un chéquier valable 3 jours qui permet de bénéficier de prestations gratuites (un musée au choix, une balade en bateau promenade notamment) et de plusieurs réductions. 22€ par adulte, à l’Office de Tourisme de Strasbourg.

Se déplacer dans Strabourg

Pour profiter des 670 km de pistes de la première ville cyclable de France, louez un vélo auprès de Vel’hop (6€/jour). A noter la ville est équipée d’un réseau de transports en commun très efficace, notamment grâce au tram qui vous conduit jusqu’en Allemagne.

Découvrez la culture alsacienne

Bien vivante, la tradition régionale s’ouvre généreusement aux visiteurs curieux. Voici nos incontournables pour un bain immersif.

Le musée alsacien

Ne serait-ce que pour son bâtiment, le musée alsacien vaut le détour. Il est installé dans d’anciennes demeures strasbourgeoises, reliées entre elles par des coursives et des escaliers en bois. Ouverte au public en 1907, la collection permet de découvrir les savoir-faire traditionnels, les croyances et les traditions locales et religieuses, et surtout d’avoir un aperçu de la vie domestique dans l’intimité des familles du XIXe siècle grâce à la reconstitution d’une chambre à coucher, d’une stube (la pièce de vie), d’une cuisine... Mobilier peint, céramique polychrome, jeux et jouets et surtout une grande variété de costumes qui diffèrent en fonction des époques, des lieux et des religions.

23-25, quai Saint Nicolas. tél.: 03 88 52 50 00. Ouvert tlj sauf mardi.

Visite à Strasbourg : 10 idées originales pour découvrir la ville (+ nos bonnes adresses)

Les costumes traditionnels

Fondée en 1825, La maison Bossert réalise sur mesure des costumes alsaciens. Etoffes, rubans, dentelles ou boutons... on s’émerveille devant le choix des matières et les connaissances exceptionnelles d’Anne Wolff qui dirige l’établissement. A noter: la boutique propose également une sélection de vêtements contemporains et d'accessoires de mode made in Alsace.

15, rue des bouchers. Tél.: 03 88 32 28 47.

Décryptage vestimentaire

Portée à la fin du XIXe siècle dans le Pays de Hanau (aux environs de Strasbourg), la tenue féminine devenue la plus célèbre se composait ainsi :

Parlez-vous alsacien ?

Tous les mardi soirs à 18h, venez gratuitement vous initier à l’alsacien au Troquet des Kneckes (garnements en dialecte). Et si vous n'avez pas la bosse des langues, vous pourrez toujours vous régaler de spécialités locales.

112, Grand Rue. tél.: 03 88 22 57 45.

S'émerveiller pendant les fêtes

Douceurs sucrées ou salées, parfum d’épices et décors féeriques au fil de la ville : le plus ancien marché de Noël de France ravit petits et grands.

Il était une fois le marché de Noël

Le Christkindelsmärik, ou « marché de l’enfant Jésus », est le nom du traditionnel marché de Noël de Strasbourg. Né en 1570, il est à l'origine situé autour de la cathédrale, et s’étend aujourd’hui sur plusieurs places. Autre tradition strasbourgeoise : le sapin décoré. Selon un texte de 1605, pour Noël, il était d’usage à Strasbourg d’élever des sapins dans les maisons : on y attache des roses en papier de diverses couleurs, des pommes et diverses friandises. Devenu symbole du marché de Noël, le grand sapin de la place Kléber est le plus haut sapin naturel décoré́ en Europe (plus de 30 m !).

À ne pas manquer

- Dans la nef de la cathédrale Notre-Dame, on peut admirer la grande crèche de 1907 et surtout les 14 tapisseries de la Vierge datant du XVIIe siècle, qui ne sont exposées que durant les 4 semaines précédant Noël.

- À partir du 26 novembre, une dizaine de marchés sont disséminés à travers la ville totalisant plus de 300 chalets. C'est l'occasion de faire ses emplettes auprès des petits producteurs alsaciens, au marché des délices de Noël d’Alsace, ou dans le Carré d’Or, place du Temple Neuf, et de découvrir le meilleur de l'artisan local.

Plan des marchés et info détaillées : noel.strasbourg.eu

Suivez le guide !

Pour dénicher les pépites du marché de Noël, suivez l’une des trois visites dédiées de l’Office de tourisme.

- Le « Parcours de Noël » révèle l’histoire et les traditions de Noël à Strasbourg et en Alsace, du sapin aux spécialités culinaires et de l’artisanat traditionnel aux illuminations.

- La « Balade nocturne dans la ville illuminée » dévoile la ville, son patrimoine féérique aux couleurs de Noël et d’une place à l’autre les trésors que renferment les chalets.

- « À la découverte de Strasbourg en famille » (dès 6 ans) lève le voile sur la ville avec des tas de détails et d’anecdotes insolites.

www.visitstrasbourg.fr

Gourmandises de Noël

Les Bredele, ou « petits gâteaux de Noël », sont traditionnellement confectionnés pour les fêtes de fin d’année. Des étoiles à la cannelle aux schwowebredele, sablés souabes dits aussi de l'Avent, il existe une ribambelle de recettes transmises de génération en génération. On peut les acheter au marché de Noël, ou bien les faire soi-même. Pour varier les formes rendez-vous au chalet de Véra Walter qui propose plus de 800 modèles d’emporte-pièces.

La tradition réinventée

" Le pain d’épices est une tradition indissociable des marchés de Noël, il a longtemps été consommé exclusivement lors de la période de l’Avent. Noël, ce sont les parfums des épices, dans le vin chaud et les pâtisseries. Le pain d'épices est, depuis 1933, un savoir-faire familial que je choie, respecte et enrichis au gré de mes voyages. À côté de l’incontournable pain aux 7 épices, du pain d’Amour aux figues dattes et pistaches, ou du pain de Soleil aux bananes séchées amandes et vieux rhum, ma dernière création est le pain des Anges au miel de fleurs d'oranger et au Dom Pacello Royal Orange, une délicate liqueur de fruits de la distillerie Massenez. »

Merci à Mireille Oster, spécialiste du pain d'épices14, rue des dentelles et sur le marché de Noel. Tél. : 03 88 32 33 34. mireilleoster.com

Se régaler à table ou sur le pouce

Avec ses spécialités culinaires, traditionnelles ou revisitées, ses bières et ses vins régionaux, Strasbourg a de quoi réjouir les papilles. Une sélection de délices à ne pas manquer.

Sur place

Partager une tarte flambée

À la Binchstub Broglie, dégustez des tartes flambées, ou flammenküche, en alternant traditionnelles lardons-oignons, gratinées, munster, ou compositions moins classiques comme chèvre, thym et miel. Cerise sur le gâteau : les produits sont issus des fermes alentours. 28, impasse de l'écrevisse, Tél. : 09 82 35 50 30

Savourer une choucroute au poisson

Spécialité emblématique de la Maison Kammerzell (classée monument historique) créée par Guy-Pierre Baumann, la choucroute aux trois poissons – flétan, saumon et haddock – est un régal. Admirez au passage les magnifiques décors peints en 1904-1905, œuvres de l’artiste Léo Schnug. Place de la Cathédrale. Tél. : 03 88 32 42 14

S'attabler dans une Winstub

Pour s’immerger dans la culture locale, optez pour une winstub – bar à vins alsacien, où l’on sert des mets régionaux –, sans se laisser dérouter par les noms tels spätzle (pâtes traditionnelles), presskopf « tête pressée », de porc le plus souvent, ou bibeleskæs, plat à base de fromage blanc. Partant pour l’aventure gustative ? Rendez-vous À la tête de lard.3, rue Hannong. Tél. : 03 88 32 13 56

À emporter

Croquer un bretzel

Entre la Petite France et la place de la cathédrale, arrêtez-vous à la boulangerie Woerlé pour un bretzel, pâtisserie salée en forme de nœud. Il se déguste en parcourant la ville, pour le goûter, ou pour l’apéro avec un verre de vin ou une bonne bière d’Alsace.10, rue de la Division Leclerc. Tél. : 03 88 15 19 30

Gouter un kouglof

Typiquement alsacien, le kouglof est une brioche haute de forme cannelée cuite dans un moule traditionnel en terre cuite. Il s’apprécie sucré agrémenté de raisins secs et décoré d’amandes, ou salé avec lardons ou noix, idéal pour l’apéritif. On en trouve de délicieux notamment chez Thierry Mulhaupt. 18, rue du Vieux marché au Poissons. Tél. 03 88 23 15 02

Boire bières et vins locaux

Bar et cave à vin, l’Alsace à boire propose quelque 170 références de vins du terroir dont plus de 70 en biodynamie et une quarantaine en culture bio, ainsi qu’une kyrielle de bières artisanales et originales. Les samedis, on peut même rencontrer vignerons ou brasseurs. 14, rue du 22 Novembre.Tél. : 03 90 00 21 61

Strasbourg, capitale du foie gras ?

L’histoire est née vers 1780 : Jean-Pierre Clause, cuisinier du maréchal de Contades, met au point la recette du pâté de foie gras de Strasbourg, ou pâté Clause. Au début du XXe siècle, une soixantaine de producteurs œuvrent en ville, dont la fabrique de foie gras Bruck. Fondée en 1852, cette manufacture familiale continue à perpétuer la tradition depuis cinq générations.Tél. : 03 88 32 00 04. www.bruck-foiegras.com

Admirer la cathédrale

Tout en dentelle de grès des Vosges, ce joyau gothique culmine à 142 m de hauteur. Chaque visite révèle de nouveaux trésors, en voici cinq incontournables.

1/ La rosace

Exceptionnelle par son format (7 m de rayon), elle s’inscrit au-dessus des grandes portes de la façade ouest. Elle a aussi la particularité de se décomposer en 16 pétales, quand on en dénombre 12 dans la plupart des autres cathédrales. Un véritable joyau de verre coloré, porteur de nombreuses symboliques théologiques.

2/ L’horloge astronomique

Si sa structure et ses décors remontent à Renaissance, l’actuel mécanisme date de 1842. La partie basse donne des indications astronomiques. Au centre, l’heure est indiquée par une double paire d’aiguilles : argentées pour l’heure nationale, et dorées pour l’heure solaire locale. Le clou de l’ensemble, c’est le jeu d’automates. Chaque jour à 12h30 il s’anime entièrement : les apôtres défilent devant le Christ, tandis que le coq chante et bat des ailes par trois fois. Un spectacle à ne pas manquer.

3/ Le grand orgue

Accroché en nid d’hirondelle dans la nef, l'instrument et son buffet sont classés Monument historique depuis 1975. Intégralement déposé, restauré et accordé il y a 6 ans, l’objet est aussi célèbre pour sa sonorité que pour l’ornementation de ses boiseries et son jeu de trois sculptures animées de bois (admirez Samson qui ouvre et ferme la gueule du lion...) que le musicien actionnait depuis les pédales de l’instrument.

4/ Le Pilier des Anges

12 personnages plus grands que nature cohabitent autour de ce pilier qui s’élance à 18 m de hauteur dans le transept sud. Chef d'œuvre du style 1200, il représente les 4 évangélistes, surmontés par 4 anges musiciens dont les trompettes appellent au rassemblement en vue du jugement des âmes. Au sommet se trouve la figure du Christ entouré de 3 anges. La délicatesse des poses, la finesse des plissés et l’originalité du traitement de ce thème n’ont pas d’équivalent en France.

5/ La chaire du prédicateur

Cette dentelle de pierre a été réalisée en 1485 pour accueillir les prêches de Jean Geiler de Kaysersberg, dont les sermons très réputés dépassaient les frontières de l'Alsace. La Passion en est le thème central, mais c’est un autre détail qui a rendu l'œuvre populaire. Au pied de la balustrade, un petit chien attend sagement son maître. Porte-bonheur traditionnel, il a été caressé par les visiteurs durant des siècles, jusqu’à être usé et noirci.

Se perdre dans les ruelles médiévales

Au cœur de la Grande-Île, aux abords de la cathédrale et dans la Petite France, se niche un dédale de rues et de venelles et quelques pépites qui remontent au Moyen Âge.

Depuis la terrasse du barrage Vauban, on découvre le profil de la vieille ville. Parmi les toits de la Grande-Île, noyau historique de la cité entouré de deux bras d'eau, émerge la cathédrale gothique, et au premier plan les tours des Ponts-Couverts. Il s'agit des vestiges de l’enceinte médiévale édifiée au XIIIe siècle. Le meilleur moyen de découvrir cette partie de la ville appelée la Petite France ? Flâner à pieds dans cet ancien quartier de tanneurs et de meuniers. Ne manquez pas la rue du Bain-aux-plantes avec, au 42, la pittoresque Maison des tanneurs.

Rendez vous place de la Cathédrale pour découvrir au 16 l’impressionnante Maison Kammerzell. La brasserie de renom, avec ses étages en pan de bois ornementés, allie gothique et Renaissance germanique. Depuis la place du Château, on peut contempler un florilège de styles : la maison de l’Œuvre Notre-Dame offre une superbe façade gothique, elle voisine avec le palais Rohan, témoignage du XVIIIe siècle français, ainsi qu’avec un édifice du XIXe siècle qui abrite le 5e Lieu.

La bonne idée : rendez-vous au 5e Lieu, un centre de ressources et d'exposition consacré à l’architecture et au patrimoine strasbourgeois. 5elieu.strasbourg.eu 5 place du château, du mardi au samedi de 11h à 19h et dimanche de 11h à 17h

Explorer la moderne Neustadt

La « Neustadt », nouvelle ville, a été édifiée après l’annexion de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand, entre 1870 et 1918. Vitrine de l’Empire germanique, elle recèle de beaux témoignages de la qualité de l'architecture allemande.

Au nord-est de la Grande-Île, la place de la République, est le trait d’union entre la vieille ville et la Neustadt. Ici se dresse l’ex-résidence impériale inaugurée par l’empereur Guillaume II. Actuel palais du Rhin, il abrite la commission centrale pour la navigation du Rhin et la Drac Grand Est. Bâti entre 1884 et 1889 dans un style néo-renaissance germanique, il est l’œuvre de l’architecte Hermann Eggert. Ce siège du pouvoir a été élevé en regard du siège du savoir, le palais universitaire. Sur la place, de magnifiques ginkgo biloba s’épanouissent depuis la fin du XIXe siècle, ils avaient été offerts par l’empereur du Japon à Guillaume II.

L’avenue de la Liberté, axe impérial, mène à la place de l’Université où trône le palais universitaire. Cet édifice néo-renaissance a été conçu entre 1879 et 1884 par l’architecte Otto Warth. Ecrin des riches collections de l’université impériale, il abrite une statue de Ramsès II, colosse de 3 tonnes, et au rez-de-jardin un impressionnant ensemble de moulages de sculptures antiques. À l’arrière du palais, une halte au jardin botanique s’impose (ouvert l’après-midi uniquement).

Visiter le quartier européen contemporain

Cap au nord, avenue de l’Europe. À hauteur du parc de l’Orangerie, se dresse un solide bâtiment carré, le palais de l’Europe, et de l’autre côté de l’Ill un bâtiment circulaire : le Parlement européen.

Symbole de la réconciliation des nations après la Seconde Guerre mondiale, le Conseil de l’Europe est la plus ancienne institution européenne. Il a tenu sa première séance au palais universitaire en 1949. L’actuel bâtiment, le Palais de l’Europe, a été conçu par l’architecte Henry Bernard et inauguré en 1977. Cette institution, la principale organisation de défense des droits de l’Homme du continent, s’étend sur cinq autres bâtiments du quartier. Visites sur réservation : 03 88 41 20 29 ou visites@coe.int

Organe parlementaire de l’Union européenne, le Parlement européen a son siège officiel à Strasbourg. En son élégant bâtiment de verre inauguré en 1999, les députés européens débattent et votent, lors des sessions plénières, les lois européennes destinées aux citoyens des 27 États membres. Avant 1999, les sessions avaient lieu dans l’hémicycle du palais de l’Europe. Des visites libres avec audioguide permettent d’accéder à l’hémicycle et au Parlamentarium, espace interactif Simone Veil.

Remarquer les détails insolites

Tour à tour allemande ou française, l’histoire de la cité frontalière est ponctuée d’anecdotes à la portée humaniste. Voici quelques une des plus fameuses.

Berceau de l’imprimerie moderne

Sur la place qui porte son nom, une sculpture en bronze de Gutenberg, rappelle que c’est à Strasbourg au milieu du XVe siècle, que l’inventeur a mis au point l’imprimerie à caractères mobiles. Ses premières Bible, incunables les plus précieux, furent imprimées ici en 1454. Le succès fut immédiat, car à la fin du siècle la cité comptait plus d'une dizaine d'imprimeries.

Le plus vieux vin blanc du monde

Durant plus de 600 ans, du vin était élaboré sous l'Hôpital de Strasbourg. Restaurée et aménagée, la cave historique est aujourd'hui ouverte à la visite. On peut y découvrir une cinquantaine de chais anciens restaurés et de nouveau en usage, dans lesquels vieillissent des cuvées méticuleusement choisies. Mais le clou du spectacle sont les trois foudres les plus anciens, protégés par une grille. L’un d’eux daté de 1472 contient 300 litres du plus vieux vin du monde en tonneau.vins-des-hospices-de-strasbourg.fr

La Marseillaise est Alsacienne

Commandée en 1792 par le maire de Strasbourg pour soutenir l’armée du Rhin combattant les ennemis de la Révolution Française, le chant de guerre composé par Rouget de Lisle est devenu hymne national français en 1879. Son histoire tumultueuse et les nombreux symboles que La Marseillaise a véhiculés depuis sont au cœur d’une passionnante exposition qui se tient au musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg jusqu’au 20 février 2022.

Les obus de la guerre de 1870

Durant la guerre franco-prussienne de 1870, le siège qui débuta pendant l’été fit vivre 46 jours de terreur aux Strasbourgeois. Près de 200.000 obus destructeurs se sont abattus sur la cité. Lorsque vint le temps de la reconstruction les habitants ont inclus des obus dans les nouvelles façades en signe de mémoire. On en aperçoit un à l’angle de l’Hôtel de la Cathédrale.

Un morceau du Mur de Berlin

Dans les jardins de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, on peut découvrir quatre pans maçonnés, vestiges de l’ancienne frontière Berlinoise tombée la nuit du 9 novembre 1989. Un symbole fort de déchirement et de réconciliation, à proximité d’une institution emblématique. A noter, cette relique historique peut être observée depuis l’extérieur de l’enceinte, le palais des Droits de l'Homme restant inaccessible au public pour raison sanitaire.

Retrouvez la suite de cet article et bien d'autres sujets pour s'évader et découvrir nos régions françaises dans le nouveau magazine Femme Actuelle Escapades n° 3, en kiosque dès le 8 novembre 2021.

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