• 15/04/2022
  • Par binternet
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Enquête : Révélations sur l'ultime secret de Lady Di<

Il y a, à Londres, plus d’une façon de célébrer le culte de Diana. Une fontaine lui est dédiée au cœur de Hyde Park ; non loin de là, une aire de jeu porte son nom et les boutiques de souvenirs vendent le tartan officiel « Princesse Diana ». Mais le mémorial le plus fréquenté se trouve au sous-sol de Harrods, le grand magasin ayant appartenu de 1985 à 2010 à Mohamed Al-Fayed, père du dernier homme dans la vie de Diana, Dodi Al-Fayed. Inauguré peu après l’accident qui coûta la vie à Diana et à Dodi, le 31 août 1997, il a aujourd’hui sa place parmi les monuments historiques de la ville.

Le vendeur de Harrods me l’indique poliment : « En bas à droite, puis vous traversez le rayon chaussures. » Le mausolée est constitué de deux photographies couleur, dont les cadres dorés, en forme de D enlacés, sont surmontés d’un albatros, symbole d’éternité. Devant les portraits, une pyramide en résine transparente abrite la célèbre (et controversée) bague de fiançailles que Dodi aurait offerte à Diana la veille de leur mort et un verre à vin conservé, selon l’inscription, « tel qu’il fut trouvé après la soirée du couple dans la suite impériale de l’hôtel Ritz de Paris ».

Mohamed Al-Fayed a tout essayé pour faire perdurer sa version de la relation entre Diana et Dodi. Ennemi autoproclamé de l’establishment britannique, il a longtemps soutenu que son fils avait été assassiné par les services secrets parce que c’était un musulman sur le point d’épouser la mère du futur roi d’Angleterre ; un complot qui, d’après lui, implique des membres de la famille royale. Cette version – selon laquelle Diana aurait été enceinte au moment de sa mort – a tant imprégné l’opinion publique que même en 2008, plus de dix ans après les faits, elle a presque occulté les conclusions de l’enquête judiciaire sur le tragique accident qui, sinon, n’aurait été qu’une pure formalité bureaucratique (récemment, la thèse de l’assassinat a été relancée par des propos attribués à ancien militaire qui y aurait participé ; la police anglaise a annoncé avoir entrepris des vérifications).

Les amis et les confidents de Diana n’avaient pas besoin d’enquête pour s’insurger contre l’absurdité des affirmations d’Al-Fayed. Pour eux, non seulement Diana n’était pas enceinte de Dodi Al-Fayed, mais elle n’avait même pas l’intention de l’épouser, car elle était, dit l’une de ses plus proches amies, « follement amoureuse » d’un autre homme, un discret chirurgien pakistanais nommé Hasnat Khan.

Enquête : Révélations sur l'ultime secret de Lady Di

Aucun monument ne célèbre leur histoire. Ce fut un amour secret, presque clandestin. Hasnat Khan était aussi discret que Dodi était démonstratif, aussi réservé que Dodi était exubérant, aussi grave que Dodi était insouciant. Peu de gens connaissaient sa relation avec Diana, qui dura pourtant deux ans. Ils passaient beaucoup de temps au palais de Kensington, à l’abri des objectifs des paparazzis, et lorsqu’ils s’aventuraient à l’extérieur, c’était souvent dans Chelsea, le quartier de Hasnat, Diana déguisée en brune derrière des lunettes noires.

Hasnat Khan est décrit comme un homme sérieux. Au moment de leur rencontre, ce jeune chirurgien cardiologue percevait un modeste salaire du Service national de santé. Il travaillait quatre-vingt-dix heures par semaine et, comme la plupart des chirurgiens à ce stade de leur carrière, il n’avait d’autre ambition en rentrant chez lui que de dormir. Diana plongea tête la première dans son quotidien presque trop normal. Ses amis racontent qu’elle s’activait dans le petit studio de Hasnat à faire la vaisselle et à plier son linge. Hasnat ne chassait pas, ne montait pas à cheval. Amateur de Guinness et de jazz, il emmenait Diana voir des spectacles tard le soir, et au besoin, ils faisaient la queue devant les clubs. S’ils se disputaient, Diana n’hésitait pas à envoyer son majordome Paul Burrell au Anglesea Arms, un pub de Chelsea, pour qu’il joue les médiateurs auprès de Hasnat. On imagine difficilement Dodi se commettre avec le petit personnel.