Les cent ans de Paulin : "Une force de la nature".<

Social,Castelnaudary Publié le, mis à jour

Anniversaire. Il l’a fêté chez lui, aux Crozes, au domaine du Pigné.

En cette fin du mois d’avril, la famille Arquier est réunie comme bien souvent d’ailleurs pour fêter l’anniversaire de Paulin. Une petite fête presque comme toutes les autres, simple et conviviale, mais un peu particulière tout de même car c’est le centenaire du patriarche de la famille qui est à l’honneur. On profite d’ailleurs de la même occasion de fêter les 4 ans de son arrière-petit-fils Gabin, né le même jour que lui, un 21 avril. Gabin c’est le fils d’Anaïs (sa petite fille) et de Mathieu Montech, kinésithérapeute bien connu à Saint-Martin Lalande. 96 ans séparent Paulin de Gabin et la joie familiale est bien présente quand l’aïeul souffle sa bougie représentant ses 100 années de vie. En boutade sa petite fille lui lance : "On pourrait presque te mettre sur le journal", et lui de répondre en occitan : "il ne manquerait plus que ça". Il n’en fallait pas plus pour contacter rapidement un correspondant de notre titre, et rendre un peu officiel un hommage bien mérité à Paulin.

Bon pied, bon œil

C’est au Pigné sur la commune de Castelnaudary tout proche des Crozes que nous avons rencontré Paulin, homme de caractère qui ne cherche pas les honneurs et la "grande pommade". Il fallait donc le rencontrer tout naturellement, en toute simplicité pour partager ensemble un moment d’histoire avec lui. À l’arrivée au domaine, tout le monde st aux champs, c’est la récolte de l’oignon blanc qui bat son plein. Un travail de la terre que nous allons retrouver bien souvent dans les propos du papi que nous rencontrons avec Anaïs sa petite fille et Bernard son fils. Il nous attend bon pied bon œil, et même assis on découvre en lui "la force de la nature".

Un personnage simple, attachant, amoureux de la vie et surtout plein d’humour. "Je ne voulais pas voir arriver un homme en cravate et en costume" nous dit-il dès notre arrivée. Et voilà que nous engageons un beau dialogue sur sa vie, avec plein d’anecdotes qu’il va falloir résumer car trop nombreuses, mais que nous pourrons revoir, car nous nous sommes donné dorénavant rendez-vous tous les ans.

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Au labeur dès 14 ans

2 grandes périodes de sa vie pour Paulin : sa jeunesse au Mas Saintes Puelles et à partir de son mariage avec Paule en 46, sa vie professionnelle d’agriculteur au Pigné. Il a commencé à travailler à 14 ans. Pendant sa jeunesse il a été épargné de la guerre de 40, mais a connu les chantiers de jeunesse puis pendant l’Occupation fut réquisitionné par les Allemands comme muletier. Avec la peur des bombardements il retourne chez lui, ou la guerre terminée, il va faire son service militaire puis connaître plusieurs emplois surtout dans l’agriculture. Il aide également ses parents qui vont choisir de s’installer au Pigné comme salariés agricoles en 45. L’année suivante, il épouse Paule qui va lui donner 2 garçons Jean et Bernard.

Totalement autonome

Un travail de la terre pénible, très manuel à l’époque, mais pour lequel Paulin s’investit et sait adapter à la modernisation. Il perdra son épouse à 50 ans, épreuve douloureuse mais qui lui donne des forces pour préserver sa famille. Outre son métier, Paulin a pratiqué la chasse et surtout la pêche avec ses copains à Matemale notamment, où un jour la voiture qui les emportait vit son réservoir d’essence percé par le poids et les cahotements. À la retraite et jusqu’à ce jour, Paulin reste un actif, – jardin, tonte des pelouses… – et surtout il s’occupe de son fils Jean handicapé. Il est totalement autonome, fait sa cuisine, le ménage sous l’œil attentif de Fatima sa 4e petite fille (par alliance).

Rendez-vous l’an prochain

Nous en resterons là pour cette année, mais c’est un grand Monsieur que nous avons découvert ainsi qu’une bien belle famille unie et accueillante. Merci, Bernard et Jean ses 2 fils, Nicolas, Mathieu et Anaïs ses 3 petits enfants et enfin Lohane, Clément, Théo, Léa, Gabin et la toute dernière Juliette ses 6 arrières petits enfants. Merci à toute la famille de nous avoir permis de rencontrer votre papa, papi et papé (à l’année prochaine). Paulin, vous pouvez être fier de posséder 4 générations sur votre domaine du Pigné.

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