• 19/02/2022
  • Par binternet
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The Gilded Age C’est Downton Abbey à New York et c’est bon<

Astiquez l’argenterie familiale, serrez les corsets, enfilez les gants de satin jusqu’au coude et préparez du thé dans la plus belle porcelaine de la maison, car c’est l’heure de tomber sous le charme somptueux de The Gilded Age, la nouvelle série d’époque du créateur de Downton Abbey, Julian Fellowes.

Publié le 24 janvier

On ne se fera pas de cachette ici : The Gilded Age (L’âge doré), qui sort ce lundi en anglais sur Crave et en français sur Super Écran, c’est exactement comme Downton Abbey, mais à New York, en 1882. Les violons dramatiques qui rythment le générique d’ouverture, les relations tordues entre domestiques et employeurs, l’importance cruciale du rang social, les soirées fastes des castes de privilégiés, l’homosexualité refoulée d’un personnage pivot, ainsi que l’argent, toujours l’argent : The Gilded Age vous servira tous les ingrédients luxueux de Downton Abbey, mais dans une version moins sulfureuse.

Le côté savonneux de Downton Abbey a été adouci dans The Gilded Age, qui se révèle plus sage. Du moins, dans les trois premiers épisodes (sur un total de neuf) que j’ai vus. À lui seul, le premier épisode, un brin dilué, dure presque 1 h 30 min sans pause publicitaire, soit la longueur d’un film.

Malgré quelques crinolines qui retroussent, il s’agit de très bonne télévision, à la fois intelligente et divertissante, dotée d’un budget princier.

Tout étincelle dans cette production charmante, des magnifiques costumes jusqu’au jeu des actrices, dont celui de la merveilleuse Christine Baranski (The Good Fight), qui reprend un rôle similaire à celui de l’inoubliable comtesse douairière Violet Crawley (Maggie Smith) de Downton Abbey.

Dans The Gilded Age, Christine Baranski incarne la veuve autoritaire Agnes van Rhijn, qui vit avec sa sœur « vieille fille » Ada (Cynthia Nixon) dans une splendide demeure à l’est de Central Park. Agnes van Rhijn représente le vieil argent new-yorkais, celui qui a été légué de famille en famille sur plusieurs générations.

Agnes et ses amies friquées — très chiantes aussi, disons-le — forment l’aristocratie de la fin du XIXe siècle et contrôlent les institutions les plus importantes de la ville. Rien n’est plus vulgaire à leurs yeux que ces nouveaux riches qui s’appellent Rockefeller ou Vanderbilt et que la Révolution industrielle a enrichis. Aucune classe, franchement.

Mais, surprise, un couple de ces bourgeois arrivistes s’installe dans un immense palace — quel manque de goût ! — construit de l’autre côté de la rue où vivent les van Rhijn. Il s’agit de George Russell (Morgan Spector) et de sa femme Bertha Russell (Carrie Coon). George a fait fortune dans la construction du chemin de fer. Sa femme Bertha s’acharne à percer le cercle hyper hermétique des dames de la haute.

George et Bertha Russell forment une paire redoutable. Ils sont ambitieux, unis et cruels. Ils ne reculent devant rien dans leur quête de reconnaissance sociale.

L’excellent troisième épisode, qui a des airs de Succession, montre jusqu’où se rendront les Russell pour punir la bonne société qui les a rejetés.

L’autre agent de changement de la minisérie, c’est Marian Brook, jouée par la plus jeune fille de Meryl Streep, Louisa Jacobson. Orpheline sans le sou, Marian débarque chez ses tantes Ada et Agnes van Rhijn avec des idées « progressistes » comme vouloir épouser un homme qu’elle aime et non dénicher un bon parti, avec le bon nom de famille. Insérez ici un soupir de découragement de tante Agnes.

Marian amène également à New York sa nouvelle amie afro-américaine Peggy Scott (Denée Benton), qui rêve de devenir écrivaine. Un métier inaccessible « pour une femme de couleur » en 1882.

Oui, j’aurais pris davantage d’éléments scandaleux dans The Gilded Age. Mais, bon. Quand le cristal brille avec autant d’éclat, on ne se mettra pas à frotter inutilement la verrerie comme une Marie-Chantal Toupin sur un comptoir de cuisine dans Big Brother.

Pauvre Stéphane Fallu !

L’humoriste Stéphane Fallu n’a vraiment eu aucune chance de jouer à Big Brother Célébrités sur Noovo. Il a été ciblé, ostracisé et sacrifié uniquement parce qu’il est entré dans la maison une semaine trop tard. Ce fut vraiment désolant, limite pathétique, de voir tous ses colocataires se liguer contre lui, sans motif valable.

Le patron de la semaine, le youtubeur Pierre-Luc Cloutier, parlait même d’une grande « injustice ». Voyons donc. L’humoriste et artiste Tranna Wintour, la dernière participante à avoir attrapé la COVID-19, a quitté la maison pour vivre son isolement à l’hôtel. Sera-t-elle punie à son retour parce qu’elle a passé plusieurs jours de moins dans l’aventure que les autres ?

Pauvre Stéphane Fallu. Il faisait pitié devant l’animatrice Marie-Mai.

L’humoriste essayait très fort de ne pas dénigrer les autres candidats, dont Guylaine Guay qui a obtenu sa tête, mais on sentait qu’il en avait gros sur le cœur.

Petit baume pour Stéphane Fallu : après son éviction dimanche soir, France Beaudoin lui a demandé sur Twitter s’il acceptait de s’asseoir dans le fauteuil d’En direct de l’univers de Radio-Canada. Il a dit oui.

On a aussi vu dimanche soir que la prochaine cible de l’alliance majoritaire de la téléréalité s’appelle Valérie Carpentier, qui a l’air de filer un très mauvais coton, la pauvre. Pourquoi les gens au pouvoir dans Big Brother n’essaient-ils pas de sortir des concurrents dominants comme Martin Vachon ou Guylaine Guay ? C’est facile de viser des Stéphane Fallu ou des Valérie Carpentier. C’est facile, prévisible et très lâche.