Au printemps 1918, le Maréchal Foch a relancé les forces alliées enlisées dans une guerre de position, en mettant en œuvre "une guerre de mouvement offensive qui a abouti à la victoire".
Agent référent de la Maison natale du plus illustre des Tarbais, fermée jusqu’au 17 décembre pour des travaux de réfection extérieure, Béatrice Lalanne est un puits de science sur le grand homme.
Avec le conservateur des musées de Tarbes, Fabien Leclerc, elle a nous a ouvert les portes de sa biographie à la fois intime et publique.
"Nous étions en train de perdre la guerre et c’est lui qui a mené à la victoire et à la paix" symbolisée par la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918 dans le wagon de la forêt de Rethondes. Un accord de paix qui ne satisfait pas complètement Ferdinand Foch, le diplomate comme le stratège militaire, ancien directeur de l’école supérieure de guerre et enseignant de tactique générale. "Pour moi, cette paix n’est qu’un armistice qui durera trente ans, avait-il déclaré peu ou prou. Foch a toujours dit qu’il fallait tenir le Rhin comme zone tampon pour préserver la sécurité du pays".
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— Dustin Hosseini Fri Feb 12 08:31:13 +0000 2021
La suite de l’histoire lui donnera malheureusement raison. En 1919, pour les fêtes de la Victoire, le maréchal retourne sur les traces de son enfance à Tarbes où "il demande à visiter sa maison natale où il a vécu les 12 premières années de sa vie. Cette maison n’a jamais appartenu à la famille Foch. Il est revenu une dernière fois pour se remémorer ses souvenirs d’enfance, accompagné de ses frères et sœurs. Par le hasard des mutations de son père, alors secrétaire général de la préfecture des Hautes-Pyrénées, Ferdinand Foch est né à Tarbes. Mais son père était originaire de Valentine, près de Saint-Gaudens, et sa mère d’Argelès-Gazost. Il reste que l’enfant a baigné dans l’ambiance d’une ville de garnison qui comptait un quartier de cavalerie (le quartier Larrey) et la caserne Foix-Lescun. Il avait aussi une ascendance militaire de par son grand-père maternel, Romain Dupré, qui avait servi dans les armées du 1er Empire".
On ne saura jamais quel rôle aurait pu jouer le maréchal Foch décédé en 1929, lors de la seconde guerre mondiale, à la différence de son confrère controversé, le maréchal Pétain.
Après la Grande Guerre, celui qui était aussi maréchal de Royaume-Uni et de Pologne a permis à ce dernier pays de retrouver son indépendance, et a mené une carrière de diplomate "pour promouvoir la paix" en se déplaçant à travers le monde, notamment aux Etats-Unis en 1923. Béatrice Lalanne cite Maurice de Barescut, son homologue contemporain, sans doute pour définir le mieux Foch : "On ne peut pas toujours être d’accord avec lui mais on ne peut pas s’empêcher de l’admirer".