• 25/02/2023
  • Par binternet
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« Framing Britney Spears », que vaut ce documentaire choc ?<

Le film sur la descente aux enfers de la star sera disponible le 5 avril sur Amazon Prime Video. Une enquête édifiante qui pointe le rôle malsain des médias.

Par Fabrice Dupreuilh
Publié le - Modifié le
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Britney lycéenne coquine, Britney hôtesse de l'air sexy, Britney dompteuse de fauves peu farouche… La Britney Spears, version clips vidéo, c'est une succession d'images léchées illustrant des chansons souvent un brin provoc, dans lesquelles la belle enchaîne chorégraphies endiablées et poses lascives. Le tout pour mettre en valeur des textes dans lesquels des questions aussi existentielles que You want a piece of me ? côtoient des affirmations peu équivoques (I'm a slave for you), et où l'amour – toxique de préférence – a le goût de poison paradisiaque. Autant vous prévenir, dans le documentaire Framing Britney Spears, qu'Amazon Prime proposera dès le 5 avril prochain, vous ne verrez rien de tout cela.« Framing Britney Spears », que vaut ce documentaire choc ? « Framing Britney Spears », que vaut ce documentaire choc ?

Le film, agrémenté de témoignages de proches et d'anciens collaborateurs (la famille, sollicitée, n'a pas souhaité s'exprimer), commence avec la première apparition, dans un télé-crochet, de la petite Britney, âgée de 9 ans, à qui un animateur peu inspiré demande pourquoi elle n'a pas de petit ami (sa réponse « Ils sont méchants » sonne comme une triste prophétie). Il évoque brièvement les années Mickey Mouse Club d'une Britney engoncée dans le costume ajusté de l'ado idéale avant d'entrer dans le dur. 1998. L'incontournable « Baby One More Time » et ses 8 millions d'exemplaires vendus, numéro un des ventes dans 22 pays, ouvre bien des portes à la toute jeune Britney, 18 ans à peine, mais aussi, pour son plus grand malheur, les pages des magazines people. En trois ans, la sympathique girl next door devient une bad girl infréquentable et finira même clouée au pilori en tant que « mauvaise mère ». La lapidation médiatique ne fait pas de quartier. Britney sombre peu à peu dans la dépression, au point de devoir être placée sous tutelle.

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La violence des photos volées, des unes sordides et de gros titres embarrassants consacrés à la star pendant près de 20 ans nous saute tout à coup aux yeux. Rien ne lui aura été épargné. Les aléas douloureux de sa vie privée (sa rupture avec Justin Timberlake, son mariage soudain et son divorce houleux avec Kevin Federline, la garde perdue de ses deux enfants) sont offerts en pâture au public qui en redemande. Et plus Britney s'enfonce, plus la presse s'acharne, outrée de la voir réagir violemment aux assauts incessants des paparazzis. Quand, en 2007, en pleine nuit, coincée dans un salon de coiffure, elle se rase la tête devant une foule d'objectifs avides, là encore, la planète médias s'interroge sur son « coup de folie » sans jamais entendre le cri de détresse qu'elle lui adresse, dans un acte ultime de sabordage. « Elle n'a jamais montré d'hostilité à notre égard du style “Je ne vous aime pas les gars…” », se justifie sans conviction Daniel Ramos, un photographe de stars.

Mais au-delà de la déchéance de la pop star, c'est tout un système que Framing Britney Spears s'emploie à déconstruire. Un système médiatique dans lequel de jeunes femmes placées brutalement sous les projecteurs sont aussi vite dégagées de leur éphémère piédestal. Rien de très neuf sous le soleil hollywoodien, nous direz-vous. Depuis la naissance du cinéma au début du siècle dernier, ce soleil artificiel en a vu défiler bien d'autres, des starlettes manipulées, souillées, jusqu'à finir brisées dans le placard sans fond des célébrités oubliées. Mais la vague #MeToo est passée par là. Et le documentaire pose des mots sur cette violence imprégnée d'une profonde misogynie. Et de pointer au mieux la passivité, au pire la participation malsaine des hommes aux tourments de la jeune femme.

Justin Timberlake dans le viseur

« Framing Britney Spears », que vaut ce documentaire choc ?

À commencer par son ancien compagnon, le chanteur Justin Timberlake. Après leur rupture en 2002, il ne cessera de se donner le beau rôle, celui de la victime humiliée par une fiancée décidément bien volage. Sans jamais pour autant l'attaquer de front. Mais le message est pernicieux. Il se glisse entre les lignes de ses interviews, mais surtout dans le clip de son tube planétaire « Cry Me a River », dans lequel on suit un pauvre Justin brisé par la fin de son histoire d'amour avec une jolie blonde (ressemblant à s'y méprendre à Britney) qui l'a trompé sans vergogne. Pauvre Justin ! La planète pop s'apitoie.

Et le « slut-bashing » peut commencer – ce terme grossier désignant le phénomène violent qui consiste à rabaisser ou à culpabiliser une femme à cause de son comportement sexuel. L'épouse d'un gouverneur reconnaît publiquement qu'elle se servirait bien d'une arme à feu sur la chanteuse, sous prétexte qu'elle donne le mauvais exemple à ses enfants. « Je ne suis pas là pour éduquer vos enfants », se défend la star en larmes dans une interview télévisée. Las. Pas une seule fois, ce brave Justin ne prendra sa défense, plus occupé à se vanter de ses performances sexuelles dans une émission de radio, sous les rires gras de l'animateur. Le constat est sans appel…

Le temps des excuses

Du moins aujourd'hui. L'heure des prises de conscience a sonné. Et celle des regrets aussi… Ainsi, le 12 février dernier, quelques jours après la diffusion outre-Atlantique de ce documentaire, Justin Timberlake, sûrement désarçonné par l'image peu reluisante qui y est donnée de lui, s'est fendu d'un post Instagram pour mettre à nu son tardif sentiment de culpabilité. « Je suis désolé pour ces moments de ma vie où mes actes ont contribué au problème, où j'ai monopolisé la parole, où je ne me suis pas exprimé au nom de ce qui était juste. Je sais […] que j'ai bénéficié d'un système qui favorise la misogynie et le racisme », écrit-il. Démarche sincère ou opportuniste ? Ce n'est pas ici que l'on tranchera la question.

Largement soutenue par nombre de stars depuis sa diffusion, la principale intéressée s'est exprimée le 30 mars au sujet de ce film sur son compte Instagram. « Je n'ai pas vu le documentaire, mais d'après ce que j'ai pu en voir, je suis gênée par cette mise en lumière. J'ai pleuré pendant deux semaines et je continue de le faire fréquemment ! ! ! ! » y écrit-elle. Et d'ajouter : « Il faut avoir beaucoup de force pour avoir confiance en l'univers et lui confier ses vraies blessures, parce que j'ai toujours été jugée, dévalorisée et insultée par les médias, et c'est encore le cas aujourd'hui. »

En attendant, même si ses fans continuent à penser qu'elle est retenue prisonnière par son père, la star vient de demander officiellement que sa tutelle lui soit retirée. Le début d'une nouvelle émancipation ? Felicia Culotta, son amie d'enfance et ancienne manageuse, se met à espérer que Britney prendra prochainement la parole pour raconter sa version de l'histoire. Un témoignage que le monde semble tout à coup plus enclin à écouter après s'être bouché les oreilles pendant des années. Oops !

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Qui n’a jamais réfléchi à l’ascension
du populisme devant un épisode des machiavéliens
 Game of Thrones ou Baron Noir ? Ou au bien-fondé 
– ou pas – de la transparence en politique en visionnant Borgen ? Quant au succès planétaire de La Casa de papel,
 ne reflète-t-il pas la montée de la pensée « antisystème » dans nos démocraties ? Plus pragmatiquement, que nous enseignent, du pouvoir, de ses enjeux et de ses jeux, sur la manière dont on le conquiert et dont on le garde,
les grands récits contemporains que sont les séries ?

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3 CommentairesCommenter
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Par jojojiji

“produit par NYT

Jounal dénoncé par des démissionnaires (comme Weiss) comme tombé aux mains de la nouvelle extrême gauche, anti-liberté d’expression et diversité d’opinion, racialiste et le package habituel. Un journal politisé de propagande donc. Du coup, je m’interroge sur la nécessité de voir ce docu. Si c’est pour voir 75 minutes de "pouvoir patriarcal

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Par bonsens9en2021

@ oscar

Apparemment personne... Erreur d’aiguillage : cet article n’est pas pour le Point

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Par oscar de marracq

Qui...

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