• 19/07/2022
  • Par binternet
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Pour Vogue, Chiara Ferragni revient sur son incroyable succès<

Aujourd’hui, Chiara Ferragni influence 25 millions de personnes par ses choix et ses posts. Un chiffre vertigineux, même s’il est difficile de considérer le compte de la jeune femme comme une forteresse intouchable. Qui serait Chiara Ferragni si Mark Zuckerberg supprimait son profil Instagram demain ? “Je trouverais bien un moyen de me réinventer, mais il est peu probable que ça m'arrive, vu ce que je partage. Trump a été banni de Twitter car il était violent, disait des choses terribles et dangereuses. Quand j’ai appris son exclusion, d’un côté je me suis réjouie qu'il soit réduit au silence, mais d’un autre, ça m’a fait prendre conscience que je pouvais moi aussi tout perdre en une seconde. J'envisage d'ouvrir un canal Telegram pour m'adresser plus directement à un nombre restreint de personnes, mais pour tous les autres, il est toujours plus facile d'interagir sur les plateformes existantes. Mes fidèles me suivront partout, mais pas tout le monde.”

Pour une femme, il n'est toujours pas facile en 2021 de faire accepter qu’on ait autant de pouvoir, ni que l’on possède la fortune qui va avec. “C'est un problème masculin. Beaucoup d’hommes ont peur de la richesse et de la célébrité d'une femme. Je me suis souvent disputée avec mes petits amis sur le déséquilibre hommes-femmes au travail. Un homme accepte rarement que sa partenaire gagne plus que lui. L'un de mes ex-petits amis, un très bon photographe, se sentait inférieur parce que j'avais plus de succès que lui : il essayait de s'imposer dans le couple, même sur des broutilles. Avec Federico, ça ne s'est pas produit, il n'a jamais eu peur de moi. Au contraire, il a toujours affiché son soutien en privé comme en public, et aujourd'hui on se réjouit de nos succès respectifs. Il est féministe.” Comme elle ? “Oui, je pense que oui. Nous, les femmes, nous pouvons tout faire, mais le déséquilibre est encore trop grand. Aucune bataille n’est vraiment acquise, sauf sur le papier, et pourtant je crois que le monde de demain sera plus facile pour nos enfants. Leo joue avec toutes sortes de jouets, il a une petite poupée baptisée Rachel qu’il emmène partout. Tout ce qu'il veut faire, il peut le faire, mais je sais qu'en dehors de ma bulle et des réseaux sociaux, nous sommes encore très loin d'avoir éliminé la discrimination.”

L'exposition des enfants sur le web est une question controversée qui reçoit de très vives critiques. Comment Fedez et Chiara Ferragni en sont-ils venus à décider que le récit public de leur vie inclurait également leurs enfants ? “Leo et Vittoria allaient forcément être exposés, alors autant que ça vienne de nous. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise décision, mais pour l'instant je pense que c'est la plus naturelle, pour ma génération et pour la leur. Je fais ce que ma mère faisait quand elle nous filmait et nous photographiait, mais au lieu d’envoyer ça aux grands-parents, on le partage avec des millions de personnes. Je crois que l'histoire de nos vies fait plus de bien que de mal au public, parce qu’on renvoie l’image de deux jeunes gens qui se sont faits tout seuls et qui essaient d’apprendre à leurs enfants à être ouverts. De nombreuses personnes nous écrivent pour nous dire : “Quand je suis triste, je regarde les vidéos de Leo et ça me remonte le moral.” On a choisi de ne pas gagner d’argent sur leur image, de refuser les parrainages, même si je sais que nous ferons sans doute d'autres erreurs, bien sûr. Tant que vous pensez faire le mieux pour eux, vous avez fait votre travail de parent.”

Pour Vogue, Chiara Ferragni revient sur son incroyable succès