• 23/05/2022
  • Par binternet
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Froide et égoïste : le portrait accablant de Melania Trump par son ex-meilleure amie<

Froide, désinvolte, égoïste : alors que la campagne présidentielle américaine bat son plein, en septembre 2020, Melania Trump se retrouve sous le feu d'une nouvelle attaque. Elle provient, cette fois de son ex-meilleure amie et conseillère, Stephanie Winston Wolkoff : celle-ci publie le 1er septembre, le livre Melania and me («Melania and moi», NDLR), chez Simon and Schuster. Elle y dévoile les aspects les moins reluisants de leur relation, et de la personnalité de la First Lady.

Stephanie Winston Wolkoff a rencontré Melania Trump à New York en 1998, date à laquelle a commencé leur amitié. Cette ex-responsable de l'événementiel pour le magazine Vogue (le MET Gala, c'était elle) a été ensuite sa conseillère puis l'a aidée à planifier la cérémonie investiture de Donald Trump en 2017. Elle se serait brouillée avec elle peu après le début du mandat du président. La communicante aurait vite quitté son poste à la Maison-Blanche, après que le montant perçu par son entreprise pour l'organisation de la cérémonie (26 millions de dollars, soit près de 22 millions d'euros) a fait scandale.

En vidéo, Melania Trump partage des images d'elle masquée

Une "meilleure" amie?

Désir de transparence ou vengeance ? Quelles que soient les motivations de Stephanie Winston Wolkoff, celle-ci décrit son amitié avec Melania et les Trump comme «la plus grande erreur de [sa] vie : émotionnelle, mentale, physique, financière, sociale et professionnelle (….). Il est soudain devenu douloureusement clair que Melania n’était pas vraiment mon amie (…)», relaie le site Jezebel, qui publie quelques extraits du livre.

Certains signes avant-coureurs auraient pu lui mettre la puce à l’oreille. Dans son livre, Stephanie Winston Wolkoff raconte que Melania, après être passée chez elle, lui envoie un jour un email dans lequel elle mentionne avoir aperçu le fils de sa meilleure amie : «J’ai vu Taylor, je l’ai appelé mais je crois qu’il ne m’a pas reconnue». Normal, le fils de Stéphanie s’appelle Tyler. «Elle a mal épelé et prononcé son prénom pendant dix ans, et ni lui ni moi ne l’avons jamais corrigée, écrit l’auteure. Elle voyait bien quelle était l’orthographe correcte dans mes textos, mes mails, des invitations à des fêtes, mais n'a jamais changé de version.»

Priorité à la photo pour Instagram

Apprenant, en consultant la feuille de route d'un voyage officiel, que Melania est allergique aux fruits à coque, Stephanie Winston Wolkoff tombe des nues : cela fait dix ans qu’elle-même se bat avec les multiples allergies de son autre fils, Zach. Elle organise même des événements de charité, au profit de la recherche scientifique : «Autant que je me souvienne, Melania n'a jamais été disponible pour y participer. Et n’a jamais fait de chèque non plus.»

Sans oublier cet instant de recueillement au mémorial de la Shoah situé à Washington, où se rendent un jour les deux femmes. Stephanie Winston Wolkoff, dont les grands-parents sont des survivants de l’Holocauste, sent son cœur se serrer devant la flamme éternelle qui honore la mémoire des disparus. «Est-ce que Melania a perçu mon émotion et m'a invitée à allumer une bougie avec elle pour mes grands-parents ? Non», déplore-t-elle, ajoutant que la première dame se souciait surtout de la jolie photo qu’elle allait poster sur les réseaux sociaux.

Des affaires d'État

Stephanie Winston Wolkoff révèle également certaines des réactions que Melania Trump aurait eues, en off, à propos de polémiques ayant émaillé le mandat de son mari. À commencer par sa tristement célèbre réplique «Grab’em by the pussy» en octobre 2016 : une vidéo de l’émission Access Hollywood relayée par le New York Times, refait alors surface. Donald Trump, alors en pleine campagne présidentielle, s'y vante de pouvoir «Attraper les femmes par la ch****». Alors qu’elles déjeunent ensemble, Stephanie ose poser à Melania la question qui lui brûle les lèvres : «Combien de fois, dans l’histoire, les mots "président" et "ch****" ont été prononcés dans la même phrase ?» Après un silence, la première dame aurait tout simplement éclaté de rire, «au point de devoir s’essuyer les yeux avec sa serviette», raconte l'auteure.

Froide et égoïste : le portrait accablant de Melania Trump par son ex-meilleure amie

Même cynisme après que Melania a visité un centre des services des douanes et de la protection des frontières à Tucson, en Arizona, près de la frontière mexicaine : de nombreux enfants sans-papiers y sont retenus, loin de leurs proches, suite à une mesure prise (mais vite annulée) par Donald Trump. Alors que les images des migrants en pleurs scandalisent la nation, et que Melania a fait savoir officiellement qu’elle «détestait voir des enfants séparés de leur famille», son discours en off, relayé dans Melania and me, est tout autre : «Ils ne savent pas ce qu’il se passe là-bas. Les gamins que j’ai rencontrés ont été élevés par des coyotes, des trafiquants, et c’est pour ça qu’on les met dans des abris», aurait-elle déclaré. Elle prétend qu'ils seraient même ravis d’y avoir un lit, et un placard : «C’est plus que ce qu’ils ont dans leur propre pays, où ils dorment par terre. Quant aux mères, elles apprennent à leur enfants à dire "Je vais être tué par des gangs !" pour qu’ils puissent y rester. Alors que ce n’est pas vrai.» D'autres enfants trouvent grâce à ses yeux : «Pourquoi ne pas prendre soin de notre peuple ? De nombreux enfants aux États-Unis ont faim. Et là, nous nous occupons de ceux des autres ? C’est dingue !»

Plus grave : Stephanie Winston Wolkoff a déclaré au Washington Post que Melania Trump aurait utilisé une boîte mail privée pour aborder des sujets d'État comme des contrats, des partenariats, ou des programmes des voyages effectués par le couple présidentiel au Japon ou en Israël. Une faute lourde, qui aurait contribué à causer l'échec de Hillary Clinton lors de la dernière présidentielle, après que Donald Trump l'a constamment attaquée sur ce point. Mais qui a également été commise par Ivanka Trump et son époux Jared Kushner, sous le coup d'une enquête menée par la Maison-Blanche.

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"Game of thrones"

Mais l’événement qui aurait révélé la face la plus sombre de Melania Trump, et cristallisé les tensions entre les deux ex-meilleures amies, aurait été la cérémonie d’investiture. Première chose : avant la prise de fonction officielle de son époux, Melania Trump insiste pour qu'il soit fait mention d’elle en tant que «première dame élue», de la même manière que Donald est désigné en tant que «président élu». Stephanie Winston-Wolkoff a beau lui expliquer que c’est impossible, car elle n’a tout simplement remporté aucun suffrage électoral, Melania ne voit pas le problème : «"Première dame élue !"est devenu son mantra et les invitations ont été envoyées comme ça.»

Stephanie Winston Wolkoff relate également les manigances et autres stratégies, dignes d’un épisode de Game of Thrones, élaborées afin qu’Ivanka Trump, fille aînée et conseillère de Donald Trump, n’apparaisse pas à l’écran pendant la cérémonie d'investiture. Baptisé officieusement «Opération blocage d’Ivanka», le plan consiste à placer cette dernière dans les angles morts des caméras. Mission accomplie le jour J : c’est le visage de Melania qui apparaît toujours devant celui d’Ivanka.

Celle-ci rendra coup pour coup : de retour d’un déjeuner avec la fille du président, Stephanie Winston Wolkoff apprend que les places entourant la First Lady lors d’un discours à venir du président ont toutes été trustées par des invités d’Ivanka. Coïncidence ? Stephanie Winston Wolkoff ne croit pas : «Avait-elle planifié ce déjeuner pour que je rate la réunion autour de l’événement, et vraiment pensé que je ne serais pas au courant ?»

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Depuis, l'auteur du livre s'est exprimée sur Ivanka Trump. Dans une interview accordée au podcast The New Abnormal le 18 décembre, Stephanie Winston Wolkoff estime que celle qui s'est élevée au rang de haute conseillère à la Maison-Blanche est faite d'un «mélange de stupidité et de méchanceté». «Je pense qu'Ivanka, c'est Donald Trump en tailleur d'accord? Les Trump sont élevés pour être des Trump. Ils ne montrent aucune émotion.» Selon elle, tous les membres de la famille sont «authentiquement superficiels et égoïstes, et cela sans complexes», et ne montrent aucun respect les uns pour les autres.

Lorsqu'elles travaillaient ensemble, Melania et elle auraient également été abasourdies de voir Ivanka et son mari Jared Kushner accèder à de hautes fonctions au sein de l'équipe présidentielle, alors qu'ils n'étaient pas plus qualifiés qu'elles : «quand Ivanka glissait son nom dans la même phrase que celui du général John Kelly (l'ancien chef de cabinet de la Maison Blanche, ndlr), nous nous disions "Mon Dieu, comment ose-t-elle? Comment peut-on faire cela? Comment peut-on se manquer de respect? Et je crois qu'elle pense réellement qu'elle est à la hauteur.»

Une réelle menace?

Dans Melania et moi, on apprend également que c’est également Ivanka Trump qui aurait fait embaucher Kayleigh McEnany, aujourd’hui porte-parole de la Maison-Blanche. Et ce, contre l’avis de la première dame : «Un motif commençait clairement à émerger : la princesse voulait rendre Melania inutile», commente l’auteur.

Elle n’y aura pas totalement réussi : Melania Trump occupait le devant de la scène lors des récentes apparitions de Donald Trump. Qui reste le premier à lui apporter son soutien : sur Fox News, le président a affirmé le 1er septembre que les électrices américaines «l’adoraient» : «Elles aiment son style, sa classe, sa grâce», a-t-il ajouté, comme le relaie le Daily Mail. Quant aux critiques faites sur l'accent slovène de Melania Trump après son discours prononcé lors de la convention nationale républicaine, il les a balayées d’un trait : «J’ai trouvé son discours incroyable. Il faut comprendre que l’anglais n’est pas sa première langue». Reste à savoir, désormais, quel a été l’impact des révélations de l'ex-meilleure amie de la First Lady sur la campagne présidentielle.

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