En politique ou dans le sport, au sein d’un cabinet de conseil ou dans la finance, ils ont fait de l’audace et de l’ambition les moteurs de leur trajectoire. Portraits de ces hommes et de ces femmes qui, de Niamey à Abidjan, ont décidé de ne pas attendre qu’on leur fasse une place.
En Afrique, les seniors sont redoutables. On loue leur sagesse, mais ce sont leurs ego qui souvent s’illustrent. Et quand ils tiennent les rênes, difficile de les leur faire lâcher. Au sein des gouvernements, tout en haut de l’ordre protocolaire, avoir 60 ans ou presque est un minimum. Romuald Wadagni, ministre d’État chargé des Finances au Bénin, 45 ans, et Antoine Diome, ministre de l’Intérieur du Sénégal, 47 ans, font en la matière figures d’exception, tout comme le colonel malien Assimi Goïta, 38 ans, qui en prenant le palais de Koulouba façon panzer participe à sa manière au renouvellement de la classe dirigeante.
À Lire[Tribune] Quand entendrons-nous la jeunesse africaine ?« Patiente comme nous avons patienté », semblent dire dans leur ensemble les élites ouest-africaines à la jeunesse. Car dans les entreprises, en dehors des multinationales, qui imposent des limites d’âge à leurs cadres, le régime est le même. Les héritiers n’ont en la matière pas davantage de privilège et doivent bien souvent attendre le décès de leur géniteur, ou quasiment, pour enfin diriger les affaires familiales.
Pourtant dans les rues, la jeunesse saute aux yeux. Elle est partout. Un Ouest-Africain sur deux a moins de 18 ans et la plupart vont vivre de petits jobs mal payés, rêvant devant Instagram de Ligue des champions et de star-system. Moins de 5 % des élèves entrés à l’école primaire poursuivent leurs études après le bac et il manque chaque année des millions d’emplois formels pour intégrer les actifs qui arrivent sur le marché du travail. Politiques et décideurs économiques doivent faire bien plus pour que le continent ne se transforme pas en bombe démographique.
Augmenter les budgets de l’éducation, faciliter l’accès aux formations professionnelles et continues, stimuler la création d’entreprise, mais aussi faire évoluer les mentalités et partager les responsabilités. Plutôt que de cantonner tous ces « petits » aux tâches ingrates, leur faire la courte échelle, pour qu’ils et elles puissent, plus qu’aujourd’hui, apporter leur contribution au décollage du continent.
Une révolution mentale, qui passe par la valorisation de nouveaux modèles. Dans le monde des affaires, de l’éducation, de la politique, ils sont un certain nombre, malgré tous les obstacles, à parvenir avant 40 ans à briser le plafond de verre et prendre les choses en main. Des parcours inspirants pour les jeunes et les moins jeunes.
Élu fin 2020 au Parlement, le natif de la commune de Komsilga, autodésigné représentant de la jeunesse, gravit les échelons en politique. À seulement 32 ans, Issouf Nikiéma a brisé tous les plafonds de verre qui obligent souvent les jeunes à attendre la quarantaine pour prétendre aux premiers rôles.
Titulaire d’un simple certificat d’aptitudes professionnelles en géotechniques, le natif du village de Sabtoana, dans la commune de Komsilga, située au sud de Ouagadougou, est aujourd’hui à la tête de l’entreprise de construction et de vente de matériaux ENIF-BTP impliquée sur une vingtaine de chantiers et dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard de F CFA. Surtout, il a été élu en fin d’année député et siège désormais à l’Assemblée nationale.
« Je me suis lancé dans le commerce général et en même temps je soutenais financièrement mes aînés engagés en politique. Je suivais avec l’idée que le moment venu, je passerai en première ligne », explique-t-il. Remarqué pour son engagement, les choses s’accélèrent en 2016 lors des élections municipales. Certains habitants de son village le sollicitent pour porter leurs doléances et il intègre la liste des candidats de l’Union pour le changement, le parti de l’opposant Zéphirin Diabré en vue de devenir conseiller municipal.
La campagne est un succès. L’UPC décroche 26 sièges sur 71 et se classe second derrière le MPP au pouvoir. « À ma grande surprise, les conseillers du MPP m’ont proposé le poste de maire et à l’issue du vote du conseil municipal, je suis devenu maire de Komsilga. Un choix gagnant pour la commune puisqu’il est parvenu depuis à tripler son budget, le portant à plus d’un milliard en 2020, grâce à une meilleure collecte des impôts et taxes locaux, notamment sur le foncier.
Ces ressources ont permis à la mairie de financer la construction d’écoles, de centres de santé dans les 36 villages qui forment Komsilga. Sa performance a été primée par le prix COPEGOL cette année récompensant ses efforts en matière de bonne gouvernance.
Troquant son costume d’édile contre celui tantôt de footballeur, tantôt de cycliste lors des manifestations sportives organisées par la mairie, Issouf Nikiema n’entend pas dormir sur ses lauriers. Président, au sein de l’UPC, des jeunes de la province du Kadiogo, Issouf Nikiema s’est imposé face à d’anciens ténors de son parti comme Nathanaël Ouedraogo pour se présenter aux élections législatives fin 2020.
« À l’Assemblée, je me considère comme le représentant des jeunes et ne manque pas l’occasion de le rappeler ». Conscient que c’est en gravissant les échelons qu’il pourra appliquer ses idées, le jeune maire déborde d’ambition et s’imagine déjà dans la peau d’un maire d’une grande commune, voire de ministre de la Jeunesse.
Responsable depuis janvier 2020 de l’African Development University (ADU) situé à Niamey, le Nigérian s’appuie sur son expérience en management et en innovation sociale acquise en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique.
Il a grandi au sud du Nigeria, a habité en Afrique du Sud, aux États-Unis. Il aime écrire, jouer des airs de Beethoven au piano, écouter de la soul. « Je suis un citoyen du monde, résume-t-il. J’ai grandi avec des livres autour de moi… Mes parents étaient des gens cultivés et éduqués. Je suis Yoruba avant tout, et chez nous, l’éducation, la culture, l’ouverture d’esprit sont au cœur de tout. » C’est sans doute parce qu’il a eu plus de chances que certains que Oyindamola Johnson a mis sa vie au service de l’éducation des plus démunis. À 38 ans, il dirige désormais l’African Development University (ADU) fondée en octobre 2017 à Niamey.
Cette « high school », parrainée par Harvard, accueille près de 200 étudiants par an, triés sur le volet, motivés surtout, en leur offrant gratuitement un enseignement qui se veut digne des meilleures universités américaines. « Coaching, leadership, training », toutes les formations sont en anglais. « J’ai choisi le Niger, car je trouve le défi plus stimulant dans un pays en développement, où il y a tout à faire. Après, ce pays n’est pas si éloigné de mon Nigeria natal, je m’y suis très bien adapté, malgré l’obstacle de la langue. Mon boulot est de former les leaders nigériens pour stimuler l’entrepreneuriat local, tirer le pays vers le haut. »
Diplômé entre autres d’un MBA à la très prestigieuse Quantic School of Business and Technology de Washington, Oyindamola Johnson a une longue expérience de conseil en management, gestion de projet et développement de carrière, acquise au service de plusieurs organisations internationales (Africa Careers Network en 2019, Atlas Corps en 2016) et de l’entreprise nigériane Red Media Africa (2018), spécialisée en conseil d’entreprise.
Depuis qu’il a pris la tête d’ADU en janvier 2020, Oyindamola Johnson a mis l’accent sur la formation des femmes qui représentent désormais 70 % des élèves de l’université, « car au Niger elles ont encore un accès limité à l’enseignement ». ADU aspire à devenir un véritable « hub de l’innovation » et la meilleure université d’Afrique de l’Ouest. Quand il dispense ses cours, Oyindamola Johnson insiste sur le secret de la réussite : « Le leadership, c’est d’abord être leader de soi-même. Ensuite, on le devient pour les autres…C’est le message que j’enseigne aux jeunes », conclut-il non sans fierté.
Le Togolais de 35 ans, fervent défenseur de l’entreprenariat social, travaille désormais pour la Ligue africaine de basketball, et veut faire du sport un outil de développement comme les autres.
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— Goldthread Sun May 24 11:00:00 +0000 2020
Il n’est pas rare que des observateurs sceptiques interrogent Jean-Luc Agboyibo sur la pertinence de ses projets. Ce passionné de basket a créé en 2013 une association qui fait la promotion du sport au Togo et en Côte d’Ivoire, et accompagne près de 5 000 jeunes joueurs, garçons et filles. Ne vaudrait-il pas mieux, demandent-ils, assurer les besoins des communes en eau, ou en électricité, plutôt que de construire des terrains de basket ?
À LireBasket : dix choses à savoir sur Masai Ujiri, le président du club champion de NBA« Pas du tout, répond Jean-Luc Agboyibo. Le meilleur moyen d’aider les gens, c’est de créer un espace pour qu’ils s’aident eux-mêmes. » Le jeune Togolais croit dur comme fer aux vertus du sport comme espace communautaire et comme cadre de vie pour les jeunes – ce qui fut le cas pour lui. « Si je décide de construire un terrain de basket dans la région d’où vient mon père, c’est aussi pour moi que je le fais », ajoute-t-il, lui qui assure « avoir commencé petit tout en rêvant grand. »
À 35 ans, il estime que son jeune âge n’a jamais été un obstacle pour se réaliser. « Au contraire, ceux qui m’ont accompagné ont apprécié mon énergie, mon côté « fou-fou ». » Parmi eux, l’actuel directeur général de la NBA Afrique, le Sénégalais Amadou Gallo Fall. Jean-Luc Agboyibo l’a désormais rejoint aux États-Unis, et s’est éloigné de son projet associatif.
Il travaille désormais pour la Basketball Africa League, championnat africain de basket lancé en 2020, dont la première édition s’est tenue à Kigali en mai 2021. Douze équipes africaines s’étaient affrontées lors de la ligue panafricaine.
Responsable de la gestion des partenariats, il rêve de voir le sport participer au changement de l’Afrique. « Il y a toute une économie que l’on peut créer autour du sport, et c’est une formidable porte d’entrée pour développer le continent, assure-t-il. Forcément, ça prend du temps à construire, mais c’est durable. »
Né au Togo, Jean-Luc Agboyibo a passé la majeure partie de sa jeunesse en France, où il a fait ses études et débuté sa carrière. Mais dans les années 2010, la circulaire Claude Guéant l’empêche de retrouver du travail. Le jeune professionnel est brusquement renvoyé à ses origines et à sa couleur de peau. Sa confiance en lui vacille.
Aujourd’hui, il raconte volontiers cet épisode de sa vie et n’a pas peur de parler de ses échecs, ni de ses dépressions. Il sait que le mot reste bien souvent tabou sur le continent : « On n’en parle pas, et pourtant ça fait partie du jeu. La santé mentale, c’est une barrière invisible, le dernier levier qui empêche l’Afrique de se réaliser. Il nous faut comprendre nos propres complexes sans être dans la concurrence. Au fond, c’est comme dans le sport : si tu passes ton temps à essayer de rattraper ton retard, tu ne pourras pas te réaliser. »
Après un parcours remarqué dans la finance, la jeune ivoirienne de 29 ans a créé un cabinet de conseil en stratégie qui s’adresse aux sociétés africaines.
À 29 ans, Hafou Touré-Samb s’est déjà fait une réputation dans le domaine de la finance. Entrée en 2014 au sein du cabinet Deloitte, elle a ensuite poursuivi sa carrière à l’IFC (Société financière internationale), filiale de la Banque mondiale dévolue au secteur privé, avant de rejoindre il y a un peu plus de deux ans la Banque africaine de développement en tant que consultante.
Passionnée de chiffres, la jeune ivoirienne s’était envolée aux États-Unis en 2008, en pleine crise financière. D’abord passée par la Stony Brook University, elle a poursuivi sa quête de connaissances en décrochant en 2019 un MBA à la Wharton School, école de commerce de l’université de Pennsylvanie. Puis après avoir été une première fois refusée, elle a intégré l’université d’Harvard pour y obtenir l’an dernier un master en administration publique.
Avant même sa remise de diplôme, Hafou Touré-Samb avait décidé de rentrer en Côte d’Ivoire, avec une idée en tête : créer un fonds d’investissement. Mais très vite, elle a réalisé que le besoin se trouvait ailleurs. « Lever de l’argent, une fois que la structure du fonds et l’équipe sont mises en place, n’est plus le souci majeur. La difficulté est de trouver les entreprises dans lesquelles investir », confie-t-elle.
Elle crée donc HTS Partners (Hafou Touré-Samb Partners), un cabinet de conseil en stratégie, qui accompagne les PME. « En Afrique, 80 % des entreprises sont des PME. Mais elles n’arrivent jamais à passer au stade supérieur. Nous identifions donc celles qui ont du potentiel et nous les aidons à se structurer « , explique l’entrepreneure. Hafou Touré-Samb se concentre sur les sociétés dirigées par les femmes, car celles-ci ont accès moins facilement aux crédits, constate-t-elle.
En 2020, alors que l’économie était ralentie par le Covid-19, HTS Partners a travaillé avec l’agence Côte d’Ivoire PME afin d’aider les entreprises à survivre à la crise. Près de 2 000 personnes y ont pris part au webinar qu’elle a réalisé. Son expertise a également été sollicitée par le ministre chargé de la promotion des PME. « C’est une chance de pouvoir influencer l’écosystème au plus haut niveau », estime-t-elle.
Son jeune âge est-il une force ou un handicap dans son travail ? « Cela dépend de la personne en face. Lorsqu’elle est ouverte d’esprit, elle vous encourage parce que vous êtes une femme, jeune, ambitieuse, qui est à sa place. Mais dans le système francophone, il faut reconnaître que les cheveux blancs inspirent plus facilement le respect. Ceci-dit je n’ai pas de problème à me faire entendre. Pas question de se laisser marcher dessus. »
Ex-représentante du fonds Amethis à Abidjan, la financière franco-ivoirienne veut accompagner l’essor du luxe made in Africa. C’est au Pavillon, un des restaurants de l’hôtel Ivoire, que Laureen Kouassi-Olsson nous donne rendez-vous. Vue sur la piscine et les jardins du mythique hôtel au bord de la lagune, plats ivoiriens revisités, il symbolise ce qu’elle souhaite incarner : un trait d’union entre la France et le continent.
Née en 1983, Laureen Kouassi-Olsson a grandi entre la Côte d’Ivoire et la France. Elle fait partie de la nouvelle génération de femmes dont le nom compte dans le secteur financier en Afrique et est membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés. « J’ai grandi dans un contexte où il y avait les Programmes d’ajustement structurels et où l’on parlait de dettes. Je me suis dit que mon rôle devait être de contribuer au développement du continent et le principal canal, c’était la finance », explique-t-elle.
À LireGrand invité de l’économie RFI/JA – Laureen Kouassi-Olsson : « C’est avec la faillite de Lehman Brothers que j’ai réalisé ma condition d’Africaine »Master en management en poche obtenu à l’EM Lyon business school, Laureen Kouassi-Olsson intègre la banque d’affaires Lehman Brothers à Londres au sein de la division fusions et acquisitions. Mais en 2008, la banque fait faillite. C’est la crise financière.
Alors âgée de 24 ans, elle retient de cette expérience que tout peut s’écrouler à tout moment et qu’il faut entreprendre avec humilité. « Je me suis dit qu’il fallait faire de la finance responsable et qu’elle devait avoir un sens. C’est comme cela que je me suis orientée vers Proparco et l’AFD après plusieurs expériences au sein d’institutions financières africaines », confie-t-elle.
Après huit ans au sein du fonds Amethis dont elle a dirigé le bureau régional à Abidjan, elle lance en mars 2021 Birimian Ventures, une société d’investissement dédiée au secteur de la mode et du luxe en Afrique.
« Je me suis rendue compte qu’il fallait changer l’image du continent. Et pour cela, l’un des canaux les plus puissants est celui de la culture et de la créativité car on touche à l’image et à la désirabilité, estime Laureen Kouassi-Olsson. En plus de pouvoir allier ma passion à mon expertise, c’est l’opportunité de se lancer dans un créneau qui sera extrêmement porteur et presque vierge. »
Birimian Ventures investit dans des sociétés déjà rentables ou qui ont le potentiel pour le devenir, totalisant au moins 40 % de leurs ventes déjà à l’international. L’activité de l’entreprise a été lancée avec une phase pilote qui encadre quatre marques. Dans les semaines à venir, dix autres rejoindront son programme d’accélération en collaboration avec l’Institut français de la mode.
Au fil des années, Laureen Kouassi-Olsson a su transformer sa jeunesse et son multiculturalisme en atout : « Il m’a fallu travailler deux fois plus pour montrer que j’étais légitime. Mais quand vous y parvenez, vous devenez un objet rare et recherché. Les sociétés veulent avoir plus de femmes dans leurs conseils d’administration. Le fait d’être une femme africaine, jeune avec un bagage d’expertise et de technicité solide dans le secteur financier, a été ma signature », se réjouit-elle.
Le Béninois, installé au Nigeria, fait de l’innovation sa motivation première. À 33 ans, Prudence Finagnon Ogatcha, à la tête des opérations de Globbr Co, startup impliquée dans le monde du sport, confirme sa fibre entrepreneuriale. En 2013, il avait créé sa première entreprise, Pliby, une plateforme de musique à la demande destinée à « faire découvrir les artistes en herbes, pas encore connus du grand public ». L’aventure, « exaltante », qui le pousse à s’installer au Nigeria va durer quatre ans.
Créée en 2018, Globbr Co est spécialisée dans la conception, le design, la production et la distribution de vêtements de sports (activewears) et le marketing sportif en entreprise, dans les écoles, voire dans l’armée. « Nous habillons les étudiants pour qu’ils courent avec leur vision, et apportons une éducation physique professionnelle à tout le monde. Notre ambition est la création d’un langage commun pour connecter une équipe à ses fans », explique l’ancien diplômé en fabrication mécanique qui a aussi étudié l’anglais et les technologies de l’information et de la communication (niveau Bachelor of Science) au Bénin.
Entré à l’université avec « l’ambition d’en sortir avec un PhD » se souvient-il en souriant, il a finalement été happé par le monde de l’entreprise. En 2021, Globbr Co est l’une des huit premières startups à avoir intégré le programme « Scale to $1M Startups » mis en place en mai dernier par l’institut d’innovation et de commercialisation El Pomar (EPIIC) de l’université de Colorado, Colorado Springs (États-Unis).
Globbr Co est la seule entreprise internationale en dehors des États-Unis à prendre part à ce programme d’éducation et de mentorat sur six mois, ouvert aux entreprises du monde entier, entièrement en ligne où « chaque entreprise travaille à construire une base qui lui permettra d’évoluer vers le niveau de valorisation convoité de 1 million de dollars ». « Globbr Co fait actuellement l’objet de restructuration et de réajustement à la fois organisationnel, conceptuel et opérationnel », explique le jeune Béninois qui rêve d’« extension rapide vers d’autres pays africains grâce à la technologie ».
Seul bémol à sa passion dévorante : l’incertitude. « C’est ce qui caractérise l’écosystème des startups en Afrique ». Mais, rassure-t-il, « lorsque que vous comprenez que les difficultés sont des opportunités, la réussite vient forcément au bout de l’effort ».