• 14/03/2022
  • Par binternet
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Mariage : cette mariée portait un costume vintage pour son elopement en Suisse<

Pendant la pandémie de Covid-19, Vogue souhaite célébrer les mariages en toute conscience, raconter des histoires d'amour et mettre en lumière les questions qui préoccupent aussi d'autres couples actuellement. Pour tous ceux qui prévoient leur mariage, soyez surs de respecter les règles sanitaires de chaque pays et les lois locales, pour réduire le risque de transmission de la Covid-19.

La relation entre la designer florale et écrivaine Amy Merrick et l'architecte et éditeur Philip Shelley aura mis du temps à commencer à brûler. Ils étaient bons amis pendant plusieurs années avant qu'ils ne tombent finalement amoureux. “J'ai déménagé en Angleterre en 2017 pour une résidence et j'ai rencontré Philip et son frère jumeau Robin grâce à des amis communs”, se souvient Amy. “Il n'était de passage en ville que pour le week-end mais nous nous sommes trouvé des liens autour de notre même sensibilité et notre passion de l'architecture, des jardins et de la vie en général. Ce fut comme si notre relation était déjà ancienne et rare, on s'envoyait des livres par courrier et nous déjeunions ensemble quand il était en ville. Nous avions tous les deux d'autres préoccupations mais nous sommes finalement tombés amoureux peu à peu.”

Peu de temps après leur rencontre, ils ont tous les deux confié séparement à leurs familles qu'ils savaient qu'ils allaient se marier. “J'avais déjà une bague spéciale de famille de mon arrière-grand-mère, donc nous ne nous sommes pas agités avec des fiançailles formelles,” explique Amy. Plutôt, ils se sont échangés des vœux mutuels, en privé, au sommet d'une montagne près de la maison de famille d'Amy dans le New Hampshire où ils passaient leurs premières vacances d'été en tant que couple.

Quand il a été temps de planifier le vrai mariage, ils ont eu une approche assez décontractée. “En tant que fleuriste, j'ai eu tellement d'exemples de troubles de stress de mariages que j'ai couverts”, admet Amy. “Mais quand la pandémie a démarré et que les frontières ont été fermées, cela a été tout de suite clair pour moi que nous devions repenser nos plans pour être sûrs de pouvoir être ensemble. Le temps que nous avons passé en confinement à Londres a confirmé notre relation l'un envers l'autre de la plus pure des manières.”

En juin 2020, Amy a du retourner aux Etats-Unis à cause de son visa et son passeport qui avaient expiré, tandis que Philip a du retourner en Suisse. A ce moment-là, ils ont été tous les deux séparés pendant deux mois à cause de l'interdiction de voyager en Europe.

En juillet 2020, ils ont décidé de partir seuls pour leur elopement à Zurich où Philip se trouvait déjà : c'était le seul lieu qui autorisait encore les mariages internationaux. “Cela voulait dire que nos familles ne pouvaient pas être avec nous, mais elles nous soutenaient de façon incroyable, sachant que ça nous rassurerait”, dit Amy. “J'ai vraiment pleuré quand j'ai réalisé que ma sœur et le frère jumeau de Philip ne seraient pas à nos côtés. Nous avons décidé que notre elopement serait la première étape de notre mariage et nous avons promis à nos parents une soirée à la campagne quand nous pourrons voyager ensemble.”

Pour planifier leur elopement, ils ont dû se plonger dans de la paperasse nécessaire pour se retrouver. “J'avais un entretien avec l'ambassade de Suisse à Washington”, se souvient Amy. “Nous devions prouver que notre relation était vraie et Philip a dû m'écrire une invitation officielle pour le rejoindre en Suisse, que nous devrions d'ailleurs faire encadrer.”

Mariage : cette mariée portait un costume vintage pour son elopement en Suisse

Après qu'Amy soit arrivée à Zurich, ils sont restés en quarantaine ensemble pendant 10 jours pour se reconnecter après avoir été séparés pendant deux mois. “C'est comme si on faisait notre lune de miel avant l'heure”, blague Amy. “J'ai commandé notre gâteau de mariage, acheté des billets pour l'opéra et mes chaussures, fait les réservations pour le dîner, réservé notre vrai voyage de noces, tout cela la semaine avant la cérémonie. Nous voulions quelque chose de spécial, mais pas non plus absurde aux vues des circonstances. Ce n'était pas un mariage totalement austère puisque nous avions nos tenues, les bagues de nos familles et avons gardé cela très simple.”

Leurs amis se sont impliqués dans chaque étape des préparatifs. Molly Zaidman a accepté de prendre des photos du grand jour. “Elle est extrêmement talentueuse et ne photographie habituellement pas de mariage,” explique Amy. “A partir du moment où elle a été de la partie, j'ai su que tout irait bien.” L'un des proches amis de Philip, James Beresford, est venu de Londres pour être le témoin. “Si nous avions dû nous marier une semaine plus tard, il n'aurait pas pu venir à cause des restrictions d'entrée sur le territoire," dit Amy. “Nous avons eu tellement de chance que notre date de mariage le 22 septembre 2020 tombe durant une accalmie entre la première et la seconde vague de Covid-19.”

Le matin de leur mariage, Amy s'est réveillée tôt pour se rendre au marché acheter des fleurs pour son bouquet et des croissants aux abricots pour le petit-déjeuner. “Je ne conseillerai jamais aux futures mariées de commencer la journée comme ça, mais en tant que fleuriste c'était la parfaite manière de démarrer ce grand jour. Dieu merci, Philip a eu une heure libre dans la matinée pour faire ses papiers et a ensuite rejoint James pour une baignade dans le lac.”

La mariée et le marié se sont préparés ensemble. Amy portait un ensemble en sergé de soie jaune vintage qu'elle a trouvé pour presque rien avant même qu'elle ne sache qu'ils allaient organiser leur elopement. “C'était un soulagement d'avoir quelque chose que j'aimais et ne pas avoir à m'inquiéter de quoi acheter pendant la pandémie,” rappelle-t-elle. “Cela fait très mariage civil de porter un tailleur : ma grand-mère portait une pièce similaire lorsqu'elle s'est mariée à New York dans les années 40, donc je n'ai pas beaucoup réfléchi sur cela. Comme nous voulons avoir une fête pour nos familles, j'aurai bel et bien mon grand moment en robe de mariée, mais le côté tailoring était parfait pour Zurich. J'aime les épaules imposantes !"

Pour les bijoux, elle est restée assez simple, portant une paire de boucles d'oreilles que son grand-père avait offert à sa mère. “J'aime les anciennes photographies de mariées boudeuses avec leur voile, ça donne tout de suite une allure de cérémonie," dit-elle. “J'ai réalisé le mien la veille du mariage. J'ai simplement cousu du tulle anglais ivoire sur un peigne et cela a fini par être la pièce préférée de mon look.” Ses chaussures étaient des escarpins cuivre Bruno Magli. Le maquillage qu'elle a fait elle-même est resté naturel et simple. “J'ai glissé mon rouge à lèvres dans la poche de ma veste pour la journée, et c'est tout !”

Le marié a opté pour un costume Lanvin gris foncé, une chemise blanche éclatante, une cravate bleu-gris en soie et une montre suisse de 1918 qui appartenait à son grand-oncle et qui lui a été offerte par son père. “Mon père nous a offert sa propre alliance pour Philip, c'était si spécial,” déclare Amy. “Nous voulons nos propres alliances quand nous pourrons enfin aller faire les magasins, mais pour le moment nous portons tous deux les bagues de nos familles.”

Lorsqu'ils ont été prêts, ils se sont promenés dans la partie ancienne de la ville jusqu'à la Stadthaus (l'hôtel de ville), recevant les félicitations des passants qu'ils croisaient. “J'étais si nerveuse et excitée en même temps, tandis que Philip était incroyablement calme,” se souvient Amy. Quand ils sont arrivés à la mairie, Amy a fait la surprise à Philip de lui montrer des photos de mariages de famille sur plusieurs générations. “C'était si étrange de voir nos parents, grand-parents et bien d'autres lors de leurs propres mariages," se rappelle Amy. “Nous sommes tous les deux fans de nos histoires de familles et c'était une jolie manière de les avoir à nos côtés.”

Le couple a ensuite pris place autour d'une table avec l'officiant de cérémonie, derrière une vitre de protection en Plexiglass : la cérémonie s'est déroulée en un peu moins de trois minutes, preuve de l'incroyable efficacité suisse. “Tout était très formel et Philip a ensuite blagué sur le fait que l'officiant nous a fait répéter des vœux qui auraient tout aussi bien pu être : “Voulez-vous signer cette feuille de papier, s'il vous plait ?” Honnêtement, j'étais si excitée que je n'étais pas très attentive à ce qui a été dit. Heureusement, c'était en anglais, même si ça n'aurait pas changé grand chose pour moi." Ils ont donc signé le contrat et se sont embrassés. “Nous avons ressenti une joie intense et si pure,” raconte Amy. “La cérémonie était si rapide que nous avons même oublié d'échanger nos alliances, nous avons donc dû le faire plus tard dans l'après-midi.”

James avait organisé un appel vidéo pour que leurs familles puissent voir ce qu'il se passait pendant la cérémonie : malheureusement, ils ne se sont pas rendus compte qu'ils étaient en sourdine et n'ont rien pu entendre. Heureusement, le couple leur a parlé après s'être dit “oui”.

“Mon stress s'est transformé en une sorte de gratitude et d'amour quand tout a été fini," dit Amy. “Nous allions enfin rester ensemble, quoi qu’il arrive. Plutôt que de pleurer pendant la cérémonie, j’ai pleuré dans ses bras par la suite, sachant que nous ne serions plus séparés. C'était le soulagement le plus profond que nous ayons pu imaginer et le sentiment de bonheur le plus simple et le plus pur que nous ayons connu.”

Après la cérémonie, ils sont allés jusqu'à Sprüngli, une confiserie Suisse connue, pour un toast au champagne et un gâteau - de la ganache au chocolat avec un halo de pâquerettes en sucre. Amy a eu le privilège de se servir de la pelle à gâteau en argent de son arrière-grand-mère pour la première part. Elle a ensuite offert à Philip son présent : une collection de lettres qu'elle lui avait écrites durant leur amitié, sans jamais lui envoyer. “Je l'aimais en silence, depuis le début,” dit-elle.

Le matin suivant, ils ont pris le train pour le petit village de Soglio dans les Alpes, où ils sont restés au Palazzo Salis pour quelques nuits. “Nous nous savions chanceux d'avoir pu faire notre elopement de cette manière", rappelle Amy. “Après réflexion, cela donnait un peu l'impression d'un mariage mouvementé, comme en période de guerre, franchissant les frontières pour la Suisse afin d'être avec Philip. Même si on était un peu amers de ne pas avoir nos familles à nos côtés, c'était aussi très beau de se concentrer simplement sur notre union, l'un pour l'autre. Il y aura un autre moment pour faire la fête tous ensemble à nouveau. Et ce sera si délicieux.”

Article originellement publié sur Vogue.com

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