Elles sont en chair, puissantes et généreuses. Sur son portrait, on ne voit qu'elles. Ces mains qui ont modelé masques, céramiques et tableaux. « Un titan polymorphe », s'enthousiasme Béatrice Montfort, guide conférencière dans l'atelier d'André Derain à Chambourcy (Yvelines). Là où s'entasse au milieu de murs verts l'étendue de ses créations. Un Fauve, tant par son travail que par son physique. Celui qui a été au centre de révolutions artistiques a vécu dans cette maison vaste et lumineuse, rouverte au public depuis janvier. Un refuge où il a fini sa vie reclus et taciturne. Comme pour échapper aux drames qui ont marqué son existence.