• 24/06/2022
  • Par binternet
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Lot-et-Garonne : ce que disent les producteurs de fruits et légumes de la loi Egalim 2 censée les favoriser<

AbonnésAgriculture,Andiran,Lot-et-GaronnePublié le, mis à jour

l'essentiel La loi Egalim 2 entend permettre aux producteurs de moins mal gagner leur vie.Invité du syndicat FDSEA, le député Grégory Besson-Moreau s’est chargé du service après-vente à Andiran ce lundi.

Sous les pieds des invités du syndicat FDSEA ce lundi, une serre à perte de vue. Chez Nathalie Binda et ses frères à Andiran, la tomate est reine. Plus de vingt salariés, une trentaine de saisonniers, près de sept hectares, 3 800 tonnes chaque année pour la marque Rougeline. Aucun fruit sur les plants en cette fin novembre. Ce n’est pas encore la saison. La saison est plutôt au service après-vente d’une loi applicable au 1er janvier prochain.Il s’agit de la loi Egalim « 2 », promulguée en octobre dernier. Ce texte législatif vise à mettre en place des outils pour améliorer les prix à la production, donc le revenu des agriculteurs.

Cette loi prévoit de généraliser les contrats écrits entre l’agriculteur et l’entreprise qui va transformer ses produits, en tenant compte des coûts de production. Elle prévoit aussi de rendre « non négociable » entre l’industriel et le distributeur, la part du prix correspondant au coût des matières premières agricoles. Pour Gilles Bertrandias, directeur général de Rougeline, cette « contractualisation ne sert à rien car dans la filière des fruits et légumes, les coûts de production varient vraiment tous les jours. » Le prix des intrants, pour le soin phytosanitaire des plants, est cité pour expliquer la variation des coûts de production.Ce serait donc « inapplicable » selon Philippe Valay. Cet ancien responsable passé de la filière pruneau d’Agen le dit encore aux députés : Egalim 2, qui succède à Egalim 1 en 2018, « il reste préférable de mettre en place un prix minimum garanti » pour les producteurs. En 2005, un autre parlementaire, le regretté Daniel Soulage avait fait adopté au Sénat le principe complexe d’un « coefficient multiplicateur » mais en cas de crise conjoncturelle. seulement.

pas dans le champ

Grégory Besson-Moreau, député de l’Aube, a porté ce texte à l’Assemblée nationale. Il était l’invité de son collègue de l’Assemblée nationale Olivier Damaisin. A ce jour, la filière fruits et légumes fais n’entre pas dans le champ d’application de la loi, comme la viticulture. Face aux députés, Les premiers concernés ont émis des réserves au cours d’un dialogue nourri de leurs expériences. Dans le domaine des fruits et légumes, la question était et reste l’importation des pays européens ou du Maroc vers la France.À l’aune de son expérience, Gilles Bertrandias encore rappelle quelques chiffres. Chaque année en France, la moitié de la consommation d’environ 800 000 tonnes est importée. Le reste est produit dans l’Hexagone. Un kilo de tomates sur deux est importé. Et de poser une question : « combien de consommateurs achètent des tomates cerises pensant qu’elles sont françaises alors qu’elles sont marocaines ? »La question a survécu aux vingt dernières années.

« Inverser la logique »

Lot-et-Garonne : ce que disent les producteurs de fruits et légumes de la loi Egalim 2 censée les favoriser

Le député Besson-Moreau a changé de fonction en enfilant le costume de VRP de sa loi. « Le constat est clair, les prix diminuent depuis dix ans dans la grande distribution, qui demande aux grossistes de baisser leurs prix. La variable d’ajustement, ce sont les agriculteurs et nous avons voulu inverser cette logique. Il fallait construire les prix dans l’autre sens. On connaît tout des coûts imposés aux agriculteurs, mais on ne sait rien de l’industriel. »Selon le parlementaire, au 1er janvier « il ne pourra y avoir de vente sans contrat. » Avec des répercussions sur les prix. « C’est faire preuve de courage politique que de dire au consommateur d’accepter de payer quelques centimes d’€ en plus pour manger français. »

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