• 13/05/2022
  • Par binternet
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COVID-19 Le père Noël existe-t-il ? Un peu moins aux États-Unis<

(New York) Un père Noël pour égayer les fêtes ? Ce sera plus difficile cette année aux États-Unis, où la COVID-19 a probablement provoqué la mort de nombreux candidats au rôle d’homme au costume rouge et à la barbe blanche, embauchés à domicile ou dans les centres commerciaux.

Publié le 16 déc. 2021 Ana FERNANDEZ Agence France-Presse

À quelques jours de Noël, l’une des fêtes les plus importantes aux États-Unis — avec Thanksgiving — et en particulier à New York, Mitch Allen, fondateur de l’agence d’embauche de pères Noël HireSanta.com, déplore : « Malheureusement, nous avons perdu nombre de pères Noël ces 18 derniers mois. Nous en avons en fait perdu plus de 335 cette année. »

Après une terrible année 2020, meurtrie par l’épidémie de COVID-19, sans célébrations publiques de Noël et avec des réunions de famille réduites au minimum, cette année « tout le monde se retrouve, les entreprises organisent des évènements et les centres commerciaux ont ramené » le père Noël pour faire plaisir aux plus petits, explique M. Allen à l’AFP.

Du coup, « il y a une énorme pénurie », constate-t-il lors d’un entretien par visioconférence depuis le Texas où il apparaît déguisé dans un costume de père Noël vert. Il chiffre à « plus d’un millier » le nombre de postes vacants « pour le reste de la saison ».

« Raccrocher le manteau rouge »

COVID-19 Le père Noël existe-t-il ? Un peu moins aux États-Unis

En plus des décès liés à la COVID-19, certains candidats, parfois âgés, ont « décidé de raccrocher le manteau rouge » et pris leur retraite.

À Denver, l’école professionnelle Santa Claus, qui dispense des formations, a également enregistré une baisse de 25 % des candidats au cours des deux dernières années, malgré des cours dispensés principalement en ligne.

« Ces deux dernières années, 28 pères Noël ont été diplômés, contre 120 habituellement », explique à l’AFP la fondatrice de l’école Susen Mesco. « Le vieillissement est un facteur important », car la plupart des pères Noël ont « plus de 70 ans », explique-t-elle.

« Regard pétillant »

Cette tendance devrait se poursuivre, prévient M. Allen, qui pointe le fait que « cette année nous avons déjà des réservations pour (Noël) 2022, ce qui n’est jamais arrivé auparavant ».

Son agence est d’après lui l’un des « plus gros fournisseurs » de pères Noël au monde, notamment pour l’Asie et la Chine. Actuellement, « nous avons deux pères Noël à Dubaï », dit-il fièrement. Les clients paient eux-mêmes le voyage et l’hébergement de leurs pères Noël.

Mais M. Allen prévient : « Tout le monde ne peut pas jouer au père Noël. »

Aux États-Unis, en particulier, « il faut aimer Noël, ressembler au père Noël en portant une vraie barbe et avoir ce regard qui pétille », énumère-t-il.

Les bonnes années, en travaillant de début novembre au 24 décembre, un père Noël peut gagner entre 6000 et 10 000 dollars, estime M. Allen. Un bon complément de retraite.