• 15/05/2022
  • Par binternet
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Bannis sous Sarkozy, la revanche de Cécilia et Richard Attias<

Leurs cartes de visite sont flatteuses. Mrs. Attias préside la Cécilia Attias Foundation for Women, à vocation humanitaire. Mr. Attias dirige Richard Attias & Associates, qu’il a créé pour être "un catalyseur d’idées au niveau planétaire". A New York, ils se sont repositionnés en power couple.

On les voit à la Clinton Global Initiative, au Festival du Film de Marrakech, à la soirée des L’Oréal-Unesco Awards. Et depuis vendredi, ils sont, bien sûr, à Libreville pour la troisième édition du New York Forum Africa, création de Richard Attias, placé sous le patronage du président gabonais, Ali Bongo. Richard accueille les 1.500 invités de marque, chefs d’entreprise, dirigeants de fonds d’investissement, ministres venus du monde entier, au premier rang desquels Laurent Fabius.

Au Festival international du Film de Marrakech, en 2009 (Abdelhak Senna/AFP PHOTO).

Quelle revanche ! Il y a sept ans, quand Cécilia a quitté l’Elysée pour vivre sa vie avec l’as de la communication événementielle de Publicis, ils ont tous deux été maudits, excommuniés. Ils étaient les bannis de la République. Ils se sont refaits, et ils en sont fiers. Ils ont juste quelques petits comptes à régler. Les sarkozystes font de l’ex-première dame la grande sorcière des années bling-bling ? Elle sort, comme une mise au point, "Une envie de vérité", autobiographie à l’eau de rose.

Contre-offensive

Ce n’est pas la guerre, les Attias ne la veulent pas, ni ne peuvent se la permettre. C’est une contre-offensive de velours. Plus que quiconque, Richard Attias connaît la loi d’airain de la com : toujours revenir à l’événement fondateur pour sculpter une image. Celle d’une Cécilia campée en héroïne, en libératrice des infirmières bulgares hier, de toutes les femmes en danger dans le monde aujourd’hui.

Le 26 mars, ils sont à Sofia. A l’hôtel Kempinski, sur les hauteurs de la ville, Richard a réservé pour Cécilia la suite présidentielle. Sous les dorures baroques de la suite, Kristiana, Snejana, Valya et Valentina s’avancent dans leurs plus beaux habits vers leur "libératrice". Etreintes, sourires, émotions. "Assieds-toi là sur le canapé, entre elles", conseille d’une voix douce Attias à son épouse, immortalisant l’instant avec son portable. Il ne manque que le tarmac de l’aéroport de Sofia pour rejouer la scène restée dans les mémoires, où Cécilia sort blême et victorieuse du combat mené "au péril de [sa] vie" contre Kadhafi.

Cécilia Attias avec les infirmières bulgares, à Sofia, le 27 mars 2014.(Nikolay Doy/AFP)

En la chargeant de cette mission, Nicolas Sarkozy espérait la convaincre de rester la première dame de France – et son épouse. Aujourd’hui, Richard Attias joue les princes consorts. La tournée à Sofia est digne d’une visite d’Etat. Berline aux vitres fumées, tête-à-tête avec le chef de l’Etat bulgare, la maire, le ministre des Affaires étrangères. Pendant deux jours, tout est parfait… Enfin presque.

Gaffe cinq étoiles

Le soir tombe sur le Kempinski quand le Net s’embrase sur leur passage au Salon du Livre. Le dimanche précédent, Cécilia Attias était venue pour une séance de dédicace. A Paris, on se gausse de cette scène prise sur le vif par "le Petit Journal" de Canal+ : Cécilia Attias félicitant Edwy Plenel. Plenel ! Le journaliste qui s’est donné pour mission de révéler la face noire des années Sarkozy – de l’affaire Karachi à l’affaire Bettencourt en passant par le financement supposé de la campagne présidentielle par la Libye ! Richard Attias n’est pas en reste, qui complimente le patron de Mediapart : "Vous étiez très bon à 'Mots croisés'." Dans l’émission d’Yves Calvi, Plenel clame ni plus ni moins que "la déchéance sarkozyste entraîne l’histoire de la droite française". A Sofia, Richard s’emporte contre le grand n’importe quoi des journalistes. Cécilia souffle :

On n’avait pas vu la caméra. Je voulais juste saluer Plenel, j’avais eu l’occasion de le rencontrer par le passé. Quant à Richard, il adore les émissions avec des débats musclés."

En grands mondains, ravis de se retrouver à la Mecque du livre, ils ont commis une gaffe cinq étoiles. Leurs inconscients ont parlé : les ressentiments intimes, les blessures passées ont resurgi.

J’ai téléphoné à Nicolas, confie Cécilia. Je voulais réagir, il m’a dit de ne pas le faire. C’était aussi l’avis de Richard."

Cécilia Attias félicite Edwy Plenel au Salon du livre, le 23 mars 2014 (Capture d'écran/Canal+).

Pour l’ancien président, l’essentiel est que le livre de la femme qui a partagé tous ses secrets se soit révélé inoffensif. Cécilia peut être si imprévisible… Jusqu’à la veille de sa parution, qu’il a apprise tardivement, Sarkozy était tendu. Pour lui, l’épisode du Salon du Livre n’est qu’une tempête dans un verre d’eau. En revanche, sous le manteau, les sarkozystes, eux, se déchaînent. "Pour son business, Richard a besoin de Cécilia : elle est l’appât", assure l’un. "Attias a quelque chose à demander [sous-entendu, à Sarkozy]. Il met la pression", suppose un autre. Tandis qu’un ami de Sarkozy conclut :

Richard Attias a imposé la marque Cécilia, inventée de A à Z et totalement à l’opposé de la vérité du produit. Chapeau !"

Duo romanesque

Qui sont vraiment les Attias ? Un duo romanesque ? Un couple d’arrivistes ? Et leur philanthropie clinquante, quels fruits produit-elle ? A Paris, d’anciens proches accusent Attias d’exploiter la notoriété de sa femme. A Libreville, d’autres estiment qu’il ripoline l’image d’un dictateur. Le New York Forum Africa est le joyau du business d’Attias & Associates. Il a eu l’idée de ce Davos des pays émergents et en a fait un événement pharaonique.

Bannis sous Sarkozy, la revanche de Cécilia et Richard Attias

Or voilà qu’un Front des Indignés, rassemblant l’opposition gabonaise, dénonce le "New York Farine Africa" – entendez, ce "couple Attias" qui "roule les Africains dans la farine". Cette alliance inédite d’adversaires d’Ali Bongo a même rédigé une "lettre ouverte à Laurent Fabius" pour le dissuader de venir à Libreville (lire ci-dessous) :

C’est avec des fonds publics que M. Richard Attias invite des centaines de personnes au Gabon depuis trois ans pour tenter de redorer l’image d’un régime prédateur."

L’an passé, le réalisateur américain Spike Lee, interpellé par le même collectif, s’était décommandé au dernier moment. A Libreville, le budget du forum, payé par la présidence gabonaise, est l’objet de tous les fantasmes. Officiellement de 5 millions de dollars, il atteindrait, disent des opposants, le double ou le triple.

Cécilia et Richard Attias, avec des premières dames africaines et le président gabonais Ali Bongo, à Libreville, en 2012 (Wilfried Mbinah/AFP PHOTO).

C’est Bongo qui a ouvert les portes de l’Afrique à Attias. Le roi des forums vend aussi, sans états d’âme apparents, ses services à Denis Sassou-Nguesso, au Congo-Brazzaville, pour qui il a mis sur pied Build Africa, ou à Teodoro Obiang, en Guinée équatoriale, avec son Emerging Equatorial Guinea. Au Sénégal, c’est le budget de communication, remporté pour le prochain Sommet de la Francophonie, en novembre à Dakar, qui a soulevé la polémique. Il n’y a pas eu d’appel d’offres, mais une simple "consultation" menée par le président Macky Sall.

L’affaire a eu un écho jusque dans les couloirs de l’Elysée, où l’ancienne ministre Yamina Benguigui s’en était émue auprès de François Hollande : "Tu te vois poser sur la photo à côté de Cécilia ex-Sarkozy ?" Mais Macky Sall n’a pas flanché. Il a même signé un contrat supplémentaire de 400.000 euros à Richard Attias & Associates pour bénéficier de ses conseils en communication.

Quand les temps sont durs, on jalouse les gens qui réussissent, philosophe Attias, attablé au Bristol, où il a son rond de serviette. On ne transforme pas un modèle économique et social en mettant un pays au ban des nations."

Lui, le juif marocain élevé à Fès, petit-fils du tailleur de Mohammed V, fils de fonctionnaire dans les travaux publics, se croit mieux à même de comprendre le continent que les Européens. Ses proches le disent "heurté" par le déferlement de "haine" dans la presse africaine et par les attaques blessantes à l’égard de Cécilia, qui "fait tellement pour les femmes africaines". S’il le faut, il poursuivra les pourvoyeurs de "ragots". Il protégera Attias & Associates, ses 50 salariés, 200 prestataires, son chiffre d’affaires de 50 millions de dollars cette année, au moment où, consécration, le numéro un mondial de la publicité, WPP, vient de prendre 30% du capital de sa société.

La chute

C’est qu’avant d’en arriver là, la pente a été dure à remonter ! Par amour pour Cécilia, Richard avait tout perdu.

Je suis reparti from scratch", dit-il dans son étrange franglais.

La une de "Paris Match" révélant leur liaison, en 2005, avait provoqué un premier séisme. Le président français était anéanti. A Lucerne, en Suisse, un autre homme a explosé à la vue du magazine. Klaus Schwab, président et créateur de Davos, qui avait fait d’Attias, grand chambellan de ce sommet prestigieux, son associé, fulmine : Davos est souillé ! Quand il est évident, trois ans plus tard, que Richard et Cécilia vont convoler, le couperet tombe. Schwab s’estime trompé : quelques mois plus tôt, il avait reçu une lettre d’Attias démentant les rumeurs de mariage. Il obtient alors de Maurice Lévy son éviction de Publicis. Les réseaux parisiens se détournent.

Richard Attias concède : "Un grand chef d’entreprise est venu me voir pour me dire : j’aurais bien continué avec vous, mais ON m’a fait comprendre que j’y perdrais plus que je n’y gagnerais." Cécilia ajoute : "Nicolas a aussitôt téléphoné à ce chef d’entreprise pour lui dire : je vous recommande Attias." Cela ne suffit pas : tous fuient le paria. Il faut partir.

Passée la fureur des premiers mois, qui a conduit Nicolas Sarkozy à décocher des flèches terribles ("Elle est partie avec l’électricien !" lui prête-t-on en référence à l’organisation de son couronnement à la tête de l’UMP, en 2004, au Bourget, confiée à Richard Attias), les relations entre le premier divorcé de l’Elysée et l’ex-première dame se normalisent.

La paix des familles

Leur fils Louis est au centre de leurs préoccupations. Le scandale, les perfidies, la séparation ont profondément affecté l’adolescent. Il faut rétablir la paix des familles recomposées. "Tous ceux qui racontent n’importe quoi oublient cette équation centrale", dit une proche des Attias. Louis n’a pas été heureux à Dubaï, où Richard avait trouvé un premier contrat. Aux Etats-Unis, où ils s’installent, il lui faudra retrouver son équilibre. Les années les plus difficiles sont aujourd’hui passées. Richard Attias se réjouit d’avoir pu emmener l’adolescent visiter la Maison-Blanche pour son anniversaire. Nicolas Sarkozy montre avec fierté la photo de son fils en uniforme de cadet, les cheveux ras. A 17 ans, Louis a rejoint, près de Philadelphie, la Valley Forge Academy, son enseignement haut de gamme et sa rigueur toute militaire.

Attias n’est pas parti les mains vides de Publicis. En 2009, il investit 3 millions de dollars dans la création de Richard Attias & Associates. "Fais les choses par toi-même", l’incite Cécilia, qui joue les sparring partners.

J’ai fait tapis, dit-il. Nous étions galvanisés par notre nouvelle vie."

C’est un hyperactif au sommeil léger, un faux calme qui se ronge les ongles jusqu’au sang. Leur disgrâce va permettre de créer les "petits Davos" dont Klaus Schwab ne voulait pas entendre parler. Cécilia a de l’intuition à revendre, un sens forcené de l’organisation et toujours le même goût pour la politique. Richard a du talent, tous ses concurrents en conviennent. Un premier forum à New York, l’année suivante, n’obtient pas le retentissement espéré, malgré le coup de pouce de Nicolas Sarkozy, qui y a dépêché sa ministre de l’Economie, Christine Lagarde, et la présence des milliardaires amis Carlos Slim et Michael Bloomberg. Les débuts sont difficiles alors que les Attias tiennent à leur train de vie.

"Si je peux les aider..."

Alors, ils font feu de tout bois. A ceux qui s’étonnent de le voir se rendre fin 2012 au Doha Goals, organisé par les Attias, Nicolas Sarkozy répond : "Si je peux les aider…" L’ancien président, devenu un conférencier aux émoluments luxueux, a décidé qu’il ferait gracieusement son discours sur les valeurs du sport dans la capitale du Qatar. "C’est l’émir qui a appelé Nicolas en premier pour l’inviter, raconte un intime. Il savait que Richard en était l’organisateur. Celui-ci a aussi insisté par l’intermédiaire de Cécilia pour que Nicolas vienne. Avec Sarkozy, il était sûr d’avoir de belles retombées."

Gagné ! Mais les photographes n’auront pas l’image choc : quand Cécilia Attias passe devant le premier rang des personnalités où se tient l’ex de l’Elysée, ils n’ont pas un regard l’un vers l’autre… En coulisses, ils se sont bien sûr parlé, mais ils savent qu’une photo complice aurait éclipsé le forum.

Cécilia Attias devant Nicolas Sarkozy et Ali Bongo lors de la cérémonie d'ouverture du forum mondial du sport à Doha, le 11 décembre 2012 (Karim Jaafar/AFP).

Cécilia, toujours à la recherche d’un rôle, a désormais sa fondation. C’est une idée de Richard, une estrade pour cette catholique qui porte une croix de diamants et prêche qu’"on ne réussit sa vie qu’en aidant les autres". Les journaux se sont fait l’écho de ses actions auprès de Hour Children, qui secourt les enfants de détenues américaines, et d’une association qui lutte contre le trafic d’êtres humains à Odessa, ou encore de son soutien à la Fondation Nelson-Mandela. Mais d’articles en interviews, ce sont les trois mêmes exemples qui reviennent en boucle. La lecture des documents fiscaux de la Cécilia Attias Foundation for Women, qui a pour objet d’"apporter une aide logistique et financière à des ONG", révèle une activité bien peu développée (lire ci-dessous).

Proximité avec Bongo

Attias & Associates, en revanche, tourne à plein régime. Richard se pousse du col, bien meilleur, ose-t-il, qu’un consultant de McKinsey. Il se pique de dénoncer le fléau du chômage, une "bombe sociale", et d’annoncer l’essor africain, "quand la femme africaine regardera dans la même direction que l’homme africain, le continent va aller très loin"… Son savoir faire impressionne davantage que ses discours.

Richard a appliqué au New York Forum Africa une des règles inventées à Davos, souligne le banquier franco-béninois Lionel Zinsou, proche de Laurent Fabius. Pour faire venir des Européens, il faut, dans les premières éditions, avoir montré des dirigeants chinois et américains."

Sa logistique est à la mesure de l’enjeu, et il fait venir son matériel de retransmission high-tech par avions spéciaux…

Sa proximité avec Bongo est telle qu’à Libreville on le dit conseiller particulier. "Pure affabulation", dément-il. C’est Pascaline Bongo qui a joué les go-between entre les deux hommes. En janvier 2012, Richard Attias croise la sœur du président gabonais au George-V. Il évoque une conversation engagée quatre ans plus tôt avec Bongo, en présence du roi du Maroc, Mohammed VI, lors de l’Organisation de la Conférence islamique, à Dakar.

Un mois plus tard, il est appelé à Libreville. Cécilia a des relations privilégiées avec Sylvia Bongo comme avec nombre de premières dames africaines, ou encore la cheikha Moza du Qatar, qui était à son côté en 2007 lors du défilé du 14-Juillet. Elle ne l’a jamais oublié, invitant le couple Attias dans sa propriété des hauteurs de Mougins.

Fusionnels

Cécilia et Richard Attias sont aussi fusionnels en amour qu’en affaires. Il se voit confier les célébrations du centenaire de l’arrivée d’Albert Schweitzer au Gabon ? La fondation de Cécilia prend aussitôt à sa charge la rénovation du musée consacré au médecin. En Centrafrique, aussi. Lors d’une audience en marge du New York Forum Africa en 2013 avec le président centrafricain, Michel Djotodia, "M.Attias a proposé de faire venir dans notre pays la fille du président angolais, Isabelle dos Santos, qui cherchait des investissements, raconte Prosper Ndouba, ex-porte-parole de Djotodia, et puis, très vite, il est allé chercher sa femme, Cécilia, qui voulait notre soutien pour devenir ambassadrice pour la protection de la faune centrafricaine auprès de l’ONU." Sans succès, cette fois.

Richard adore Cécilia, il fait tout pour que la réalité soit à la hauteur de ses rêves", dit une amie.

Leurs affaires n’ont pas eu à souffrir de la situation politique française. Mais demain, si Nicolas Sarkozy prétendait de nouveau à l’Elysée ? Comment douter qu’ils seraient scrutés sans relâche ? Ils n’évoquent pas ce scénario. Mais la question, bien sûr, leur trotte dans la tête.

Vous savez, vous, demande Cécilia, si Nicolas est élu une deuxième fois à l’Elysée, s’il peut faire un mandat de cinq ans ou deux ?"

Marie Guichoux et Caroline Michel

Les petits pas de la fondation Cécilia Son modèle est Cherie Blair et ses œuvres caritatives. "Mais Cécilia a eu une grande déception avec sa propre fondation, rapporte une intime : les gens n’ont pas donné d’argent." La lecture des documents remis à l’administration américaine par la Cécilia Attias Foundation for Women pour les années 2009 à 2012 montre, en effet, que les principaux donateurs sont… les Attias eux-mêmes, pour plusieurs centaines de milliers d’euros. Les autres contributions, qui remontent à 2010, viennent de personnes privées du gratin new-yorkais des affaires, à hauteur de 5.000 à 10.000 dollars. Le site internet de la fondation ne donne pas d’indication sur son activité humanitaire depuis deux ans. Pour 2012, derniers chiffres connus, les liasses fiscales indiquent que seules trois associations ont bénéficié du soutien financier de l’ex-Mme Sarkozy : Hour Children (aide aux enfants nés en prison) pour 3.000 dollars, Arc-en-ciel (aide aux enfants du Gabon) et Entrepreneurs du Monde (microcrédit), pour 5.000 dollars chacune. Le gros des dépenses, soit 247.819 euros, a concerné l’organisation de la journée Dialogue for Action à Libreville, ainsi que des dépenses de communication, des voyages et des frais pour le site internet. Interrogée par "le Nouvel Observateur" sur l’activité précise de sa fondation, Cécilia Attias répond qu’elle intervient "sur plusieurs territoires et avec plusieurs ONG dans différents secteurs". Elle ajoute : "Dialogue for Action est la plateforme qui mobilise toutes ces associations tous les deux ans…"

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La lettre ouverte du Front des Indignés du Gabon à Laurent Fabius

L'Obs